• Nostalgic nowhere by Morelon

    À Nyx. Y a des trucs qui ne s'expriment pas par les mots.


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  • C'est incroyable comme dans un débat tout doit être polarisé. Mais vraiment incroyable.  Je parlais de mon désaccord avec la politique israëlienne avec un "pro" (dans le sens de pro and con), quand soudain l'argument le plus sujet à polémique sort de ma bouche ; "Oui, on a donné aux juifs un État suite à ce qu'il s'est passé durant la deuxième guerre mondiale, mais ça ne justifie pas les actes d'Israël aujourd'hui."

    Inutile de préciser que la riposte a été empreinte de hargne. D'un coup l'interlocuteur que j'étais est devenu un dangereux antisémite négationniste, et tout ce qui s'en suit. Plus qu'une fin de débat, j'avais l'assurance de ne plus jamais parler à cette personne. 

    Bon. 

    Pour mettre les choses au clair, je partirai de la formule de Bedos : "Qu'il soit noir, juif ou arabe, un type bien sera toujours un type bien, et - j'insiste - un enfoiré sera toujours un enfoiré".

    Voilà. Il ne faut pas se leurrer en visualisant le monde comme des camps de gentils et de méchants. On peut être inexcusable sans être intrinsèquement mauvais. Toi qui me lis, tu dois te dire que tu n'es pas comme les autres moutons et que tu as ton opinion personnelle. À toi je dis que tu n'est pas le flocon de neige unique et magnifique (référence à un bon film : fait). Tout le monde se pense différent des autres et tout le monde a un opinion et se pense libre. Se penser plus libre que les autres c'est mal placer son ego. Ayant dit cela, je peux passer à mon deuxième point ; les gens se moquent de ce que tu peux penser différemment. Pour eux tu es la part d'un groupe social auquel d'autres groupes sociaux attribuent des manières de faire et de penser. C'est normal, cela s'appelle un préjugé. 

    Quand j'attaque la politique d'un pays, je ne m'attaque pas à son histoire, bien qu'au fond de moi la création d'Israël s'est faite trop vite et dans l'aveuglement. Certains prêtent aux juifs les idéaux politiques d'Israël et d'autres prêtent aux musulmans les thèses islamistes radicales. C'est absurde ! Je connais des juifs qui refusent d'adhérer au sionisme, d'autres qui nient que des violences sont perpétrées sur les Palestiniens (car oui, si nier l'existence des chambres à gaz et autres est punissable par la loi, nier que des enfants se font tuer et des populations étrangères déplacer n'attire apparemment aucun problème), il faut arrêter de polariser le monde ! Qui est tout à fait, voire à peine d'accord avec la politique de son pays ?

    Aujourd'hui, on doit arrêter de globaliser. Qu'il y ait des islamistes extrémistes ne rend pas la religion musulmane intrinsèquement mauvaise, que des banques ruinent les gens ne rend pas l'économie intrinsèquement mauvaise, qu'il y ait une politique et une doctrine américaine scandaleuses ne rend pas tout américain intrinsèquement mauvais. 

    Toute personne est une savant alchimie de forces concurrentes, contraires et contradictoires. Alors ayons la décence d'élever le débat.


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  • Me lever chaque jour pour voir le monde décliner, c'est ce que je fais  tous les jours.

    Me lever pour critiquer une société que je n'aime pas, c'est ce que je fais tous les jours. 

    On ne peut empêcher le monde de changer. C'est même plutôt positif, qu'il change, finalement. Mais peut-on qualifier ce monde de décadent ? Le monde est un clinamen d'éléments qui chutent et qui s'entrechoquent, qui se lient, qui se mélangent, qui se séparent. Que ce soit en politique, dans la vie sentimentale et amoureuse, dans l'économie, on est face à un monde qui connaît des chutes et des mouvements qui s'accélèrent ou ralentissent. Un monde dynamique, un ensemble de forces qui se confrontent ou s'appuient. Un écosystème politique. Une faune amoureuse et une flore sociale, entre autres, qui se déchirent, se soutiennent, s'ignorent. 

    Que sommes-nous au milieu ? Nous sommes les acteurs de notre propre vie. Facile à dire, certes, mais au niveau des implications que cela engendre, il y a matière à parler.

    Je suis l'acteur de ma propre vie. Cela est agréable au premier coup d'œil, mais finalement, des propres vies, il y en a des milliards, des millions de milliards si on attache de l'importance à la vie du panda, de l'hyène, de la tique, du chaton. D'un coup, je sens ma vie devenir comparable à un microbe dans une forêt. 

    Mais que vienne un mouvement fort, et je voudrai sans doute en faire partie. Une nouvelle cause politique, un amour incertain, un espoir soudain. Mais calmons-nous. Vaut-il la peine de se mettre au mouvement ? C'est la question de l'absurde de Camus. La question précédant les jeux de l'ontologie, de la philosophie est selon lui celle du suicide. Question très vive, puisque beaucoup y pensent, certains y répondent. Je suis l'acteur de ma propre vie. Mais la pièce qui se joue, pour reprendre la métaphore un peu éculée de la vie et du théâtre, vaut-elle la peine que j'y prenne part ? Dois-je suivre l'immense relai d'acteurs qui se produisent sur une scène, chacun décidant des didascalies et des répliques que la situation dans laquelle ils jouent leur permet d'exécuter ? Ma réponse est oui, évidemment qu'il faut jouer. Parce qu'une fois que l'on a quitté la scène, il est impossible d'y revenir. Je ne parle pas d'un tomber de rideau, puisque le monde reste le théâtre confus du concours de forces divergentes et convergentes. On n'y a donc qu'un temps limité et unique. Alors jouons, d'autant plus que ce qui suit la pièce n'est pas forcément folichon. 

    Une fois ce premier obstacle passé, il faudrait voir quel acteur je serai, quelle est l'existence que je veux mener. Quel est mon but ? Le plaisir de la routine, l'orgiaque complaisance d'une débauche d'appétits, l'exaltation, la satisfaction de voir ce que j'entreprends croître, le bonheur de voir souffrir les autres ou d'apporter de la paix dans le monde ? Tous ces buts se valent, si je le prends de mon point de vue, car le point final apporté par la Camarde sera toujours aussi implacable. Je peux me placer sous n'importe quel étendard, je mourrai à la première balle perdue. Est-ce que cela vaut alors le coup de s'investir dans l'élaboration d'un monde meilleur pour les futures générations ? Peu l'ont fait dans les précédentes, parmi ceux-là beaucoup poursuivaient un but de lucre ou autre. De plus, le fais-je pour des personnes qui en valent la peine ? On pense le monde décadent, pire que demain et pas mieux qu'hier, alors pourquoi se soucierait-on d'une génération moins valable ? C'est la première étape de ma pensée. Mais face à cela, il ne faut pas oublier que l'on est acteur avant tout, c'est un jeu. Et un jeu, il faut le gagner. Supposons qu'il n'y ait pas de règles prédéfinies, on ne peut se fier qu'à sa morale et l'aiguiser pour se satisfaire de ce qu'on accomplit. Donc, ne pas se jeter dans les limbes et essayer de rendre le monde meilleur, c'est dit.

    Maintenant, j'ai deux principes de base, mais les possibilités sont encore tellement riches... 

    Qu'est-ce que je fais ?


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  • Bon, Eklablog fait des siennes et je suis énervé, pas de "7 stupid things about me" aujourd'hui comme je pensais le faire. À part ça, pas vraiment la forme. La suite quand ça ira mieux. 


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  • I want to make it as a lover
    I want to exist just besides you
    Drinking the poison of filthy words
    That make me feel like somebody else
    Just listen to my heart, it's got pain

    Our world is stuck in green and red rains
    We do not know Are we true or false
    I have no care until I find chords
    To sing how much I just adore you
    And how I cannot exist right here

    Your memories of me are someone
    I could not stand, I could not agree
    Bombing a love you don't understand
    I want to flee this love quiproquo
    Forgive me, I'm not responsible

    For what a heart just explodes itself
    People are numb and I quit the floor
    I want to jump the highest from sand
    Unless you say, shout ! that you love me
    Maybe too late, I'm already gone.


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  • I want to feel the wind in me
    And breathe it like it was before
    You're a shadow and I can see
    All the regrets I'm paying for
    Look at my skin, look at my score
    But in my mind I have no shame
    I won't expect you anymore
    But please just give me back my name

    I am rootless I am sorry
    And all my leaves fall on the floor
    I'm not as strong as I should be
    My heart is so broken and sore
    Maybe you're a bit too hardcore
    I've never known a walk of fame
    Just forget me, or kiss me more
    But please just give me back my name

    We do not shine, but be happy
    It's not worse than it was before
    Just give a glance, and one two three
    I disappear forevermore
    My lips are sad and you're the core
    Of a cruel and desperate game
    Please don't expect me anymore
    But please just give me back my name

    I'm on the road walking the North
    I wish my life wasn't so damned
    I would want to see you once more
    But please just give me back my name


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  • Raconte, Muse, cet homme rusé qui erra si longtemps après qu'il eut passé la porte de son logis. Et il vit les quais de stations nombreuses, et il connut leur structure ; et dans son cœur, il connut tant de frustrations, dans les transports en commun, pour son propre calme et celui de gens qu'il ne connaissait pas. Mais il ne les sauva pas, comme il s'en fichait. Et ils se firent contrôler, les insensés! n'ayant pas validé leur carte MoBiB. Et leur contrôleur leur colla une prune. Dis-moi part de l'histoire, déesse, fille de Zeus. Tous ceux qui avaient évité l'heure de pointe, échappés de la foule et des métros sales, étaient rentrés dans leurs demeures ; mais Victor restait seul, loin de sa maison et de son ordinateur, et la vénérable rame de métro de la ligne 5, la très noble liaison Hermann-Debroux - Érasme, la retenait dans ses grottes creuse, le voulant pour martyr. Et quand le temps vint, après le déroulement d'une demi-heure, où les dieux voulurent qu'il retourne en sa maison, même alors il devrait subir des lenteurs près de chez lui. Et tous les dieux le prenaient en pitié, sauf le chauffeur de bus, qui se foutait éperdûment du divin Victor, jusqu'à ce qu'il remette les pieds chez lui.

    Et le chauffeur de bus était aller taper la carte au syndicat qui est loin du dépôt et partagé en deux camps, dont l'un qui n'aime pas se lever le matin, et l'autre qui voudrait se coucher plus tôt. Et le chauffeur s'y tait rendu pour une bonne bouffe et de la rigolade à foison. Et comme il se marrait bien, les autres Dieux des transports était réunis dans la demeure de Zeus Bruxellois.

    Et le Père des Dieux et des navetteurs commença à leur parler, se rappelant dans son cœur la superbe borne MoBiB que l'illustre clochard sans papiers avait cassée. Se souvenant de cela, il dit ces paroles aux Administrateurs :

    - Ah ! Combien les hommes accusent la STIB ! Ils disent que leurs maux viennent de nous et ils aggravent les choses par leur incivisme. Maintenant voilà que la Borne MoBiB a remplacé la valideuse, et nous débarasse des petites cartes en papier, sachant quel serait son sort terrible ; car nous l'avions prévenu que les gens étaient plus attachés aux cartes en papier, de peur que les clochards se vengent, désirant accéder aux quais. Nous l'avions bien dit, mais notre conseil ne sut persuader l'installation des boîtes rouges, et maintenant, elle est toute cassée.

    Et Athéna, la Déesse aux yeux clairs, lui répondit :

    - Ô notre Père, Directeur général, le plus haut dans ce bureau ! Cette borne a mérité son sort. Qu'elle meurt ainsi celle qui diminue le montant des amendes ! Mais mon cœur est déchiré au souvenir du brave Victor, le malheureux ! qui se fait chier depuis longtemps loin de son frigo, dans une rame, au milieu de deux stations, pile au milieu, en fait. Et dans cette rame striée de graffiti habite un esprit, l'esprit de la Frustration de la ligne 5, elle qui connaît les profondeurs de l'ennui, et porte sur les nerfs des passagers entre terre et enfer.

    Et cet esprit retient ce malheureux qui se lamente et le flatte de douces paroles via les baffles annonciateurs du redémarrage prochain du métro, afin qu'il oublie qu'il est coincé dedans ; mais il désire revoir les fenêtres de sa maison et souhaite de péter un carreau.  Et ton cœur n'est pas touché, Bruxellois, par la fidélité de Victor à nos services auprès des rames  des lignes 1 et 2 et 6, sous la Petite Ceinture. Zeus, pourquoi es-tu si irrité contre lui ?

     

    Je crois que ce n'est que le début de mes râleries contre la Société de Transports Intercommunaux de Bruxelles.


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