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Blog du jour sur Eklablog il y a quelques jours (vendredi ?) (YEAH, trop cool), le blog a été décrit sur Ekla comme très joli (vu comment je change souvent de design, j'espère que c'est vers un mieux...), et il fut déclaré qu'on en savait pas trop sur l'auteur. Je vais donc remédier à ce manque par une petite fournée d'informations (pour un supplément, voir le questionnaire de Proust ici) :
Pseudonyme complet : Victor Maxime Morelon de Sombreval
Pseudonyme court : Victor Morelon ou Morelon
Prénom : Thomas
Age : 19 ans (20 ans le 19 juin prochain)
Pays : Belgique
Activité : Etudiant en droit
Voilà, si ça peut aider à cerner (bon, la plupart de ces infos sont visibles sur mon profil, mais d'abord j'suis un beau gosse ténébreux et secret. En surpoids. Qui joue à Zelda et Pokémon. Avec un sourire niais. Bon, laisse tomber.) le personnage...
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C'est l'amertume qui te prend ô ma princesse
Dans le tumulte inassouvi de ce vieux mage
Dans les nuages un oiseau bat du plumage
Que je conserve loin de toi Ô ma traîtresseEt toi tu ris Tu ris de moi Ô ma bougresse
Parmi les femmes que je laisse en mon sillage
Même si rien n'écœure plus qu'un maquillage
Je veux te voir Ici ce n'est que peur Et stress.Et je serai annihilé sous tes piqûres
Avant nous nous souhaitions à la revoyure
Sommes-nous donc de ces mémoires de KaboulQuand je serai chargé de joie et d'opulence
Je reviendrai à tes côtés, sans contresens
Et les marées en toi et moi toujours refoulentMerci à Sheyla !
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Et quand je dis pour bientôt... Il sortira sans doute avant les vacances :) le moment idéal pour trouver un livre de plage :) (eurk, en fait, il se retrouvera dans les mêmes endroits que les Marc Lévy, Guillaume Musso et autres Schmitt... En fait non, pas à la plage :p)
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La mer est folle c'est la foule en pleine liesse
Dans le tumulte inassouvi de ce vieux mage
Une puissance de tempête pourtant sage
Et le danger au loin épie toute faiblesseEt toi tu ris Tu ris de moi Ô ma bougresse
Mystérieux le vent bouscule et s'aménage
Pourtant aucun oiseau ne perd de son plumage
Il nous faut voir Destin et son triste facièsMaintenant l'eau a des remous dans ses bordures
Cette douleur se fait suture et puis coupure
Comme un éclair en mon esprit rue et débouleJe ne suis rien Je suis trop fort et sans défense
Poséidon ayez pitié et tolérance
Le jour où l'âme se perd où la larme couleMerci à Cara-Elena pour sa participation :)
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Je ne vais pas prétendre à la pédagogie, mais je vais juste donner quelques petits conseils pour lire (et écrire) en poésie de manière à restituer ce que l'auteur veut donner.
Premier conseil : les E muets
Il est naturel, dans le langage oral, d'éluder les e muets, parce que... parce que bon. Cependant, en poésie, les e muets se lisent toujours (où presque). Ainsi, le poème suivant :
Massive lenteur, lenteur martelée
Humaine lenteur, lenteur débattue
Déserte lenteur, reviens sur tes feux
Sublime lenteur, monte de l'amourLa chouette est de retour.
René CHAR, Le baiser
se lit de cette manière :
Massive lenteur, lenteur martelée
Humaine lenteur, lenteur débattue
Déserte lenteur, reviens sur tes feux
Sublime lenteur, monte de l'amourLa chouette est de retour.
Attention cependant, les e muets ne se prononcent pas s'ils se trouvent en fin de vers.
Il est toujours possible de ne pas devoir prononcer le e muet, et pour ce faire l'auteur se doit idéalement de procéder à la figure de style de l'élision, proche de l'apocope qui consiste à supprimer le dernier phonème d'un mot (la suppression d'un phonème en général est un métaplasme, c'est magnifique tous ces mots savants oh la la.).
Exemple dans ces vers :
On le prépare en calcinant
Le potassiqu'chlorateAlphonse ALLAIS, Chronique scientifique
Dans ce cas, ce qui devrait se lire "Le potassique chlorate" se lira comme on le dirait normalement à l'oral.
La place des e muets peut, notamment dans l'alexandrin, faire l'objet de critiques : on l'évitera aux syllabes 6, 7 et 12 s'ils ne sont pas élidés (même si on peut retrouver ces petites libertés à partir des poètes du Parnasse).
Deuxième conseil : la synérèse et la diérèse
Mais, peste diable boufre, comment que je dois lire les vers avecque des mots comme "passion", "miaulement", "pion" ?
Cette question est assez compliquée, et dans la poésie, il faut y voir au cas par cas, selon la métrique. Dans certains poèmes, l'utilisation de la diérèse (prononciation en deux syllabes) semble évidente, et pourtant...
Sacrilège meurtrier, si l'on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeurRONSARD, Ode contre les bûcherons de la forêt de Gastine
Ici, si l'on fait le compte, pour tenir dans un alexandrin, "meurtrier" doit se lire non en trois, mais en deux syllabes. Assez inconfortable à dire à haute voix, n'est-ce pas ?
Si on veut être tout à fait correct, il faut se fier à l'étymologie des mots pour faire le choix de la diérèse ou de la synérèse (prononciation en une syllabe). Ainsi "lier" (du latin ligare) se prononce-t-il en deux syllabes, usuellement. Mais l'auteur peut quand même faire le choix de la synérèse par licence poétique.
Troisième conseil : la métrique
Tout poète digne de ce nom ne pose pas simplement le flot de sa pensée tel quel sur le papier (à moins qu'il ou elle ne pense en alexandrins, et dans ce cas je m'attache ses services). Pour opérer une certaine musique, un rythme doit être donné au texte, et (en poésie française du moins) ce rythme se crée par la métrique.
Pour un novice, il n'est pas facile de déterminer du premier coup d'oeil la métrique qui gouverne sur le poème, et ce pour plusieurs raisons :
Le nombre de syllabes par vers peut changer ;
La raison du plus fort est toujours la meilleure
Nous l'allons montrer tout à l'heureJean DE LA FONTAINE, Le Loup et l'Agneau
Le nombre de syllabes n'est pas forcément pair ;De la Musique avant toute chose
Et pour cela préfère l'ImpairPaul VERLAINE, L'Art poétique
Et pour finir, il faut tenir compte de la présence des e muets, de la diérèse et de la synérèse, et de petites choses en plus qui ne me viennent pas à l'esprit en ce moment.
Bien sûr, certains poètes modernes, sous couvert de se libérer de la métrique, proposent des vers kilométriques. Chacun son truc. Je ne juge pas.
...
Mais on a la prose pour cela.
...
J'ai dit que je jugeais pas. Les vers peuvent être libres, c'est-à-dire qu'ils ont une longueur libre ou indéterminée. Ils peuvent être aussi être blancs, autrement dit, ils seront rythmés mais ne rimeront pas.
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Il régne dans la nuit
Un froid à mordre l'âme
Les brouillards éblouis
Se dessinent en flammesL'ombre des réverbères
Mathématiquement
Se lie à la lumière
A l'ombre du suivantAu loin fusent des cris
De joie Plus rien ne bouge
Et petit à petit
Un pas foule un sol rougeDes hommes se rassemblent
Parlent d'un air tremblant
Ces hommes se ressemblent
De par leurs vêtementsIls soufflent, adoucis
La respiration lente
Le front plein de souci
Car la nuit fut violenteLa vapeur leur dessine
Un halo inquiétant
Plus loin. Une piscine
Un corps flotte : un enfant.Seconde version :
Il régne dans la nuit
Un froid à mordre l'âme
Les brouillards éblouis
Se dessinent en flammesL'ombre des réverbères
Mathématiquement
Se lie à la lumière
A l'ombre du suivantAu loin fusent des cris
De joie Plus rien ne bouge
Et petit à petit
Un pas foule un sol rougeDes hommes se rassemblent
Parlent d'un air tremblant
Ces hommes se ressemblent
Jusqu'à leurs vêtementsIls soufflent, adoucis
Respiration sifflante
Le front plein de souci
Car la nuit fut violenteLa vapeur leur dessine
Un halo inquiétant
Plus loin. Une piscine
Un corps flotte : un enfant.
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Le vent insupportable exhale des injures
Il porte sur son front d'aigres relents acides
Et glisse dans les blés ses doigts chauds et humides
Et une odeur infecte dans la chevelureIl ne fait que souffler un esprit pathétique
Au costume élimé, écailles de dragon
Dont la jointure usée craque comme des gonds
Qui se met à bouger, pris d'un désir uniqueCelui de respirer l'air froid et impavide
D'en sentir l'âme par sa flûte et ses brûlures
De jouer à l'abri du vent et du sulfure
Et d'attendre la pluie que l'orage décide.
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