• L'Odyssée de la STIB

    Raconte, Muse, cet homme rusé qui erra si longtemps après qu'il eut passé la porte de son logis. Et il vit les quais de stations nombreuses, et il connut leur structure ; et dans son cœur, il connut tant de frustrations, dans les transports en commun, pour son propre calme et celui de gens qu'il ne connaissait pas. Mais il ne les sauva pas, comme il s'en fichait. Et ils se firent contrôler, les insensés! n'ayant pas validé leur carte MoBiB. Et leur contrôleur leur colla une prune. Dis-moi part de l'histoire, déesse, fille de Zeus. Tous ceux qui avaient évité l'heure de pointe, échappés de la foule et des métros sales, étaient rentrés dans leurs demeures ; mais Victor restait seul, loin de sa maison et de son ordinateur, et la vénérable rame de métro de la ligne 5, la très noble liaison Hermann-Debroux - Érasme, la retenait dans ses grottes creuse, le voulant pour martyr. Et quand le temps vint, après le déroulement d'une demi-heure, où les dieux voulurent qu'il retourne en sa maison, même alors il devrait subir des lenteurs près de chez lui. Et tous les dieux le prenaient en pitié, sauf le chauffeur de bus, qui se foutait éperdûment du divin Victor, jusqu'à ce qu'il remette les pieds chez lui.

    Et le chauffeur de bus était aller taper la carte au syndicat qui est loin du dépôt et partagé en deux camps, dont l'un qui n'aime pas se lever le matin, et l'autre qui voudrait se coucher plus tôt. Et le chauffeur s'y tait rendu pour une bonne bouffe et de la rigolade à foison. Et comme il se marrait bien, les autres Dieux des transports était réunis dans la demeure de Zeus Bruxellois.

    Et le Père des Dieux et des navetteurs commença à leur parler, se rappelant dans son cœur la superbe borne MoBiB que l'illustre clochard sans papiers avait cassée. Se souvenant de cela, il dit ces paroles aux Administrateurs :

    - Ah ! Combien les hommes accusent la STIB ! Ils disent que leurs maux viennent de nous et ils aggravent les choses par leur incivisme. Maintenant voilà que la Borne MoBiB a remplacé la valideuse, et nous débarasse des petites cartes en papier, sachant quel serait son sort terrible ; car nous l'avions prévenu que les gens étaient plus attachés aux cartes en papier, de peur que les clochards se vengent, désirant accéder aux quais. Nous l'avions bien dit, mais notre conseil ne sut persuader l'installation des boîtes rouges, et maintenant, elle est toute cassée.

    Et Athéna, la Déesse aux yeux clairs, lui répondit :

    - Ô notre Père, Directeur général, le plus haut dans ce bureau ! Cette borne a mérité son sort. Qu'elle meurt ainsi celle qui diminue le montant des amendes ! Mais mon cœur est déchiré au souvenir du brave Victor, le malheureux ! qui se fait chier depuis longtemps loin de son frigo, dans une rame, au milieu de deux stations, pile au milieu, en fait. Et dans cette rame striée de graffiti habite un esprit, l'esprit de la Frustration de la ligne 5, elle qui connaît les profondeurs de l'ennui, et porte sur les nerfs des passagers entre terre et enfer.

    Et cet esprit retient ce malheureux qui se lamente et le flatte de douces paroles via les baffles annonciateurs du redémarrage prochain du métro, afin qu'il oublie qu'il est coincé dedans ; mais il désire revoir les fenêtres de sa maison et souhaite de péter un carreau.  Et ton cœur n'est pas touché, Bruxellois, par la fidélité de Victor à nos services auprès des rames  des lignes 1 et 2 et 6, sous la Petite Ceinture. Zeus, pourquoi es-tu si irrité contre lui ?

     

    Je crois que ce n'est que le début de mes râleries contre la Société de Transports Intercommunaux de Bruxelles.

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