• À partir de février, je me lance dans la rédaction d'un nouveau recueil qui sera plus cynique et lucide, une poésie plus acide. 

    Aucun des poèmes précédemment publiés n'y sera. Je ne sais pas si je le publierai d'un coup ou par petites touches. On verra bien.

    Bonne journée !


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  • Peuple de la Terre, bonjour.

    Ces derniers temps n'ont pas été les plus rassurants, n'est-ce pas ? En-dehors des violations des droits de l'homme qui arrivent dans des pays trop exotiques pour que la plupart d'entre nous s'en émeuvent, ou parfois dans des quartiers qui nous obligent à prendre le bus pour les atteindre, nous pensions le monde juste. Non, ce n'est pas vrai. Nous savons qu'il est injuste. Mais cette injustice, bien souvent, se déplace vers une tache aveugle qui soulage notre conscience et empêche l'éveil. Nous avons chacun nos soucis, et je ne blâme personne. Ou plutôt, je blâme tout le monde, moi y compris, à charge de renverser cette présomption. Mais la vie humaine ne trouve pas sa place dans un monde plat et sans relief ; les hauts et les bas de ce monde sont tellement nombreux et discordants que l'on ne peut guère en voir l'horizon. Ne pas prendre de recul par rapport à la vie pour savoir quoi faire, voilà ce qui supprime notre humanité.

    Je vais parler d'ACTA. Beaucoup d'entre vous en parlent, soit par des sites de pétitions, soit par des sites de partage d'images, soit par d'autres canaux. Mais peu ont une idée précise de ce que c'est. Moi-même, je ne le sais pas vraiment.

    Que dit Wikipédia à ce sujet ? 

    "L'Accord commercial anti-contrefaçon (ACAC ; en anglais Anti-Counterfeiting Trade Agreement : ACTA) est un traité international multilatéral concernant les droits de propriété intellectuelle.

    Le champ d'action de l'ACTA s'étend ainsi aux marchandises, notamment aux produits contrefaits, aux médicaments génériques ainsi qu'aux infractions au droit d'auteur sur Internet1. Le titre du traité suggère en effet que l'accord ne couvrirait que la violation de brevets, mais le texte en lui-même aborde aussi les infractions au droit d'auteur dans le contexte d'« Internet et des technologies de communication ».

    Il vise à établir un nouveau cadre juridique que des pays peuvent rejoindre volontairement et à créer son propre organisme de gouvernance en dehors des institutions internationales déjà existantes (comme l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle ou les Nations Unies).

    Le jour même de sa signature par l'UE, le 26 janvier 2012, Kader Arif, son rapporteur au Parlement européen démissionnait, dénonçant l'ensemble du processus ayant abouti à la ratification de cet accord, qu'il qualifie de mascarade. Il fait part des menaces que ce texte fait peser sur la société civile, de l'absence de prise en comptes des revendications du Parlement européen, et de manœuvres pour que le traité soit adopté avant que l'opinion publique ne soit alertée.

    L'absence de transparence des négociations avait déjà suscité de vives critiques, les dispositions du nouvel accord s'annonçant bien plus complètes et restrictives que celles déjà prévues par l'ADPIC (accords de l'OMC sur la propriété intellectuelle), négociés à la fin du cycle d'Uruguay du GATT en 1994.

    Des documents avaient fuité dès mai 2008 par l'intermédiaire de Wikileaks, provoquant ainsi une importante mobilisation de la société civile contre cet accord et exigeant une procédure démocratique de négociations. Il a ainsi fallu attendre le 20 avril 2010 pour qu'une version officielle soit publiée, une nouvelle version ayant été rendue publique le 6 octobre. Entamées dès 2007, les négociations avaient pourtant officiellement commencé en juin 2008, soit près de deux ans avant qu'un texte officiel ne soit rendu public. L'absence de transparence a même pu conduire l'eurodéputée Marielle Gallo à renvoyer à la présente page de Wikipédia dans son projet de rapport au Parlement de 2010 concernant le renforcement de l'application des droits de propriété intellectuelle."

    Choquant, n'est-ce pas ? 

    Il y a donc un accord que des politiques du monde entier, aveuglés par le pouvoir et baillonnés par les lobbies, se sont plu à conclure en secret, le plus vite possible, pour nous poser devant le fait accompli. Quelque chose ne tourne pas rond.

    Il y a donc un accord qui va rendre les fournisseurs d'accès à Internet responsables des agissements de leurs clients, poussant ainsi à la création de polices qui ne seront pas gérées, ou très peu, par des organes démocratiquement élus. Nous serons surveillés et privés de liberté. Quelque chose ne tourne pas rond.

    Il y a donc un accord qui va renforcer les droits d'auteur et mettre fin à des industries telles que celle des médicaments génériques. Ceux qui signent cet accord signent une condamnation à mort de nombreux hommes, femmes et enfants qui ne peuvent se permettre d'acheter les produits des supertrusts de la pharmacie. Il y a là préférence du profit à la vie humaine. Quelque chose ne tourne pas rond.

    Il y a donc des activités qui seront soumises à brevets, y compris la plus ancienne, la plus fragile et la plus sous-estimée de toutes : l'agriculture. Les graines génétiquement modifiées feront l'objet de brevets. Attention, ce n'est pas nouveau (je vous invite à lire L'empire de la honte de Jean Ziegler), nous avons déjà vu des firmes comme Monsanto ruiner des paysans dont les champs avaient été "contaminés" par des graines brevetées, transportées par le vent. Et Monsanto gagna le procès, parce qu'il était riche et puissant, plus que la Justice. 

    Nous avons besoin pour penser clairement, de simplifier le monde. En droit, nous fonctionnons par fictions, pour accommoder la réalité aux situations que nous voulons régler. En économie, nous fonctionnons par assomptions pour permettre un calcul collant au mécanisme que nous voulons comprendre. En physique, nous apprenons la chute des corps dans le vide. Cette manière d'appréhender le savoir est bénéfique pour une introduction à une science, mais il faut petit à petit s'en débarrasser pour penser le monde tel qu'il est. 

    Le monde ne fonctionne pas selon les mécanismes établis officiellement. Il n'y a pas non plus une société secrète qui règle tout mouvement. C'est bien plus pernicieux. Nous sommes dans une société multipolaire avec des jeux de pouvoirs entre différents réseaux, entre différents niveaux, entre différentes dynamiques. Il faut se lever tôt pour la comprendre. 

    Mais vous savez quoi ? Vous êtes un membre de cette société, et vous avez le pouvoir de la changer. Parce que nous sommes très nombreux, il se trouvera des milliers de gens qui partageront votre avis sur un point donné. Mais parce que nous sommes très nombreux, la voix du peuple est lourde, lente, discordante et prompte à l'émotion. Là est le danger de la démocratie, le prix de l'idéal qu'elle représente.

    Mais vous savez quoi ? Si nous ne réagissons pas à ACTA, nous serons moralement responsables du contrôle préventif d'Internet, de la ruine de paysans et de mort d'hommes. Si nous ne réagissons pas à ACTA, le lobby aura mis à bas la démocratie et aura créé une grande faille. Et une faille en appelle une autre. Abyssus abyssum invocat.

    Les idées résistent aux balles. Mais pour cela, elles ont besoin d'un bouclier de chair.

    ACTA : un combat à mener.

    Lien pour la pétition Avaaz



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  • À votre écoute, coûte que coûte - France Inter - 24 janvier 2012


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  • Bonjour !

    Juste pour vous dire que j'ai enfin réussi à changer l'adresse de ma page Facebook, elle est désormais disponible ici : http://www.facebook.com/VictorMorelon

     

    Bonne journée !


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  • Le poème fondu consiste à tirer, d’un poème donné, un autre poème plus court, par exemple d’un sonnet, un haïku. On ne doit pas employer dans le haïku d’autres mots que ceux qui sont dans le sonnet, et on ne doit pas les employer plus souvent qu’ils ne le sont dans le sonnet.

    Poème originel :

    Rêver, presque dormir. Dormir des paysages,
    Peindre avec du sommeil de très lourds horizons
    Où n'ont surgi jamais ni souliers, ni maisons,
    Mais seulement parfois d'impalpables visages.

    Peindre rien, presque rien, en tous subtils et doux.
    Ne se frôler les yeux qu'avec des robes d'âmes,
    Ne pas troubler de bruit ces visions de femmes
    Qui rôdent longuement dans l'intime de nous.

    Chanter, chanter très bas la chanson irréelle.
    Souffler le dessin net et la touche cruelle,
    Copier le non-être avec soin et très bien.

    Au bas d'un brouillard flou mettre sa patarafe.
    Par impuissance, hélas !...n'être rien, presque rien.
    N'être rien !...mais surtout n'être pas photographe.

    Georges LORIN, Sonnet.

    Poème fondu (sous la forme d'un haïku) :

    Doux et subtils paysages
    Presque rien, intime
    Brouillard photographe.


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  • "Dear brothers and sisters. Now is the time to open your eyes! 

    In a stunning move that has civil libertarians stuttering with disbelief, the U.S. Senate has just passed a bill that effectively ends the Bill of Rights in America.

    The National Defense Authorization Act is being called the most traitorous act ever witnessed in the Senate, and the language of the bill is cleverly designed to make you think it doesn't apply to Americans, but toward the end of the bill, it essentially says it can apply to Americans "if we want it to.

    Bill Summary & Status, 112th Congress (2011 -- 2012) | S.1867 | Latest Title: National Defense Authorization Act for.

    This bill, passed late last night in a 93-7 vote, declares the entire USA to be a "battleground" upon which U.S. military forces can operate with impunity, overriding Posse Comitatus and granting the military the unchecked power to arrest, detain, interrogate and even assassinate U.S. citizens with impunity.

    Even WIRED magazine was outraged at this bill, reporting:

    Senate Wants the Military to Lock You Up Without Trial

    ...the detention mandate to use indefinite military detention in terrorism cases isn't limited to foreigners. It's confusing, because two different sections of the bill seem to contradict each other, but in the judgment of the University of Texas' Robert Chesney — a nonpartisan authority on military detention — "U.S. citizens are included in the grant of detention authority." 

    The passage of this law is nothing less than an outright declaration of WAR against the American People by the military-connected power elite. If this is signed into law, it will shred the remaining tenants of the Bill of Rights and unleash upon America a total military dictatorship, complete with secret arrests, secret prisons, unlawful interrogations, indefinite detainment without ever being charged with a crime, the torture of Americans and even the "legitimate assassination" of U.S. citizens right here on American soil!

    If you have not yet woken up to the reality of the police state we've been warning you about, I hope you realize we are fast running out of time. Once this becomes law, you have no rights whatsoever in America. — no due process, no First Amendment speech rights, no right to remain silent, nothing.

    The US senate does not want us to speak. I suspect even now orders are being shouted into telephones and men with guns will soon be on their way. Why? Because while the truncheon may be used in lieu of conversation, words will always retain their power. Words offer the means to meaning and for those who will listen, the enunciation of truth. And the truth is, there is something terribly wrong with this country, isn't there?
    Cruelty and injustice...intolerance and oppression. And where once you had the freedom to object, to think and speak as you saw fit, you now have censors and systems of surveillance, coercing your conformity and soliciting your submission. How did this happen? Who's to blame? Well certainly there are those who are more responsible than others, and they will be held accountable. But again, truth be told...if you're looking for the guilty, you need only look into a mirror.

    I know why you did it. I know you were afraid. Who wouldn't be? War. Terror. Disease. There were a myriad of problems which conspired to corrupt your reason and rob you of your common sense. Fear got the best of you and in your panic, you turned to the now President in command Barack Obama. He promised you order. He promised you peace. And all he demanded in return was your silent, obedient consent.

    More than four hundred years ago, a great citizen wished to embed the fifth of November forever in our memory. His hope was to remind the world that fairness. Justice, and freedom are more than words - they are perspectives. So if you've seen nothing, if the crimes of this government remain unknown to you, then I would suggest that you allow the fifth of November to pass unmarked. But if you see what I see, if you feel as I feel, and if you would seek as I seek...then I ask you to stand beside one another, one year from November 5th, 2011, outside the gates of every court house of every city DEMANDING our rights!! 

    Together we stand against the injustice of our own Government. 

    We are anonymous. 
    We are Legion. 
    United as ONE.
    Divided by zero.
    We do not forgive Censorship. 
    We do not forget Oppression. 
    US SENATE... 
    Expect us!!"


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  • Et comme tous les ans depuis trois ans. Bonne année et au revoir, gars. Où que tu sois.


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