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Par Morelon le 21 Février 2014 à 14:40
Qu'il est heureux de voir sans fin tout l'horizon
Paix des étales mers au d'un souffle nu
Le monde entier retrouve enfin de sa raisonJe goûte enfin un court repos, fort, ingénu
Le lumineux silence inonde le battu front
Et âprement mon corps par l'onde entretenuIl me fallait l'eau transparente d'une autre âme
La communion d'un ciel sans taches cotonneuses
Et autrefois les flots allaient vagues furieuses
Lançant l'esquif d'un jet trop vif à l'obscur drameRappelle-toi le cri du vent quand la mer clame
Ô matelot qui vers l'abysse te rencreuses
Et souviens-toi au fond des vagues oublieuses
L'amour lointain Visage aimé de cette femme.
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Par Morelon le 20 Février 2014 à 13:35
Riant visage hélas songeur énigmatique
D'un doute grand masqué d'un voile trop à jour
Quel est ce trouble en l'onde azur bercée de blé
Est-ce un amour blessé il semble à votre atour
Et à votre oeil rougi pourtant si magnifiqueUn doux mystère à peine aimé, insignifiant
Dans une foule dense figée trop sérieuse
L'un lit, l'un dort et l'autre écoute sa musique
Chacun s'isole dans la bulle impérieuse
Le croisement des yeux est sourd, cruel, défiantVotre regard se perd encor et je m'alerte
Quelle tempête ignore-t-on, ou quelle faute
Comme je sens, est-ce un amour, une amitié
Est-ce donc pire, avez-vous cru la chose haute
Et votre deuil n'était rien plus que simple perte ?Face égarée dans l'océan de nos pensées
Votre chagrin sera bientôt billevesées.
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Par Morelon le 28 Février 2013 à 22:33
I will kiss you. I will kiss you.
Les rues partent d'un rire aux éclats nostalgiques
Que perce la fumée d'une sèche amertume
La noirceur embellit les chaussées névralgiques
Et ma respiration aussi, tant que je fumeI will kiss you forever on nights like this.
Brillante, ocre ténèbre aux accents électriques
Autant d'obscurs briquets qui à mes pas s'allument
Edens artificiels et Enfers alcooliques
Cité de mille morts que les ombres consumentAnd I forget how to move when my mouth is this dry.
Du souffle ardent s'en vont des spectres squelettiques
Qui meurent au poumons d'un trépassant qui hume
Rideau sur leurs ballets, leurs danses excentriques
Tu es tellement belle ainsi dans ce costumeYeah I like you in that Like I like you to scream.
Cette ville est secrète, abandonnée, mythique
Son goût comme le tien, l'écorce d'un agrume
Cette nuit est à toi, ténèbre magnifique
Et à toi je soumets tant mon corps que ma plumeThe aching kiss before I feed The stench of a love for a younger meat.
Les rues partent d'un rire aux éclats nostalgiques
Que perce la fumée d'une sèche amertume
La noirceur embellit les chaussées névralgiques
Et ma respiration aussi, tant que je fume.I will kiss you forever on nights like this.
Les paroles en anglais proviennent des chansons The Same Deep Water as You, Homesick, Fascination Street et Disintegration, de l'album Disintegration (1989), du groupe The Cure.
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Par Morelon le 28 Février 2013 à 21:07
Il pleut dessous les toits, je le sens sur ma peau
Je le vois sous mes yeux étonnés mais certains
Il pleut sous les plafonds des tunnels du métro
Une averse incendiaire aux reflets assassins
La froideur m'envahit, la sueur me saisit
La douleur m'alourdit et mon cœur s'affaiblit
Il pleut dessous les toits et je suis un fardeau
Étalé sur le quai. J'entends le bruit de freins
Mourir dans la station sous la chanson de l'eau
Des battements de pluie de plus en plus lointains.
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Par Morelon le 28 Février 2013 à 18:17
Un homme se dressait, figé, au cœur d'un champ
Il portait en ces bras dix mille années d'histoire
Et enfin délié, il exposait au vent
La peau nue de son dos sous une lune noire
L'escarcelle comptait quelques graines vivaces
Engendrées par les arts, méthodes infinies
L'homme était submergé de culture et de chasses
Tant de temps, de sagesse et parfois de lubies
Tant de raisons enfin, qui faisaient un décor
Vide à force de plein dans l'esprit de ce hère
Tant qu'il se crut privé de méthode et d'effort
Et libre se pensant, cultivait un désert.
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Par Morelon le 25 Février 2013 à 00:01
Je ne suis pas champêtre et aspire au voyage
Je ne peins pas la mer et désire la vague
Je ne décris pas l'air mais envie le sillage
Des brumes et odeurs des sapins qu'on élague
Suis à peine poète et le trouble m'attend
Loin des plumes, de l'encre hélas bien trop étale
Minime je suis, me veux important
La montagne je guette et languis dans les salles
Ah ! Lumières du feu, surpassez les urbaines
Qui comme hommes montez du sol vers la noirceur
Moi qui vis du futur, je n'attends qu'une aubaine
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !Je promets vœux et vœux et me voudrais volage
Manie le verbe seul et manque de la dague
Je tombe rarement ; mais à quand les naufrages ?
Aller toujours d'avant mais ici je divague
Je suis le tendre agneau qui ouït de Satan
Je me cherche bandit tout empli de morale
Qui passé par la peur devient brave et puissant
Se riant de l'archer, des vapeurs sépulcrales
Je veux fuir la tribune au profit de l'arène
Être un aventurier, quitter le créateur
Combattant au hasard, sans désir et sans haine
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !Austère je m'enquiers des étreintes peu sages
Partant des magasins pour manier la madrague
Si je devais finir, qu'on peigne mon visage
Au Panthéon des corps que la rivière drague
Laissant la toge pour l'habit de charlatan
Et la justice pour connaître bien et mal
Déjà j'aime sentir le froid envahissant
Des veilles de la faim, alors que suis morfal
Un démon semble avoir éparpillé les graines
D'une grande échappée empreinte de bonheur
De brûlures aussi, mais qu'est-ce que la peine
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !Mes princes, mes amis, ne saurais dire quand
Les adieux frapperont d'un rythme de cavale
Me viendra de partir cette envie souveraine
Et mon plan d'à jamais libérer les ardeurs
Se concrétisera en courant monts et plaines
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !À Jean Teulé.
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Par Morelon le 24 Février 2013 à 18:41
Adieu, Muse virginale !
Le virginal est d'un ennui
Quand vient l'orée de la nuit
C'est une tache banale
Peuplant les noirceurs suavesAdieu Muse au corps de pierre !Car je me préfère amantD'extase et de tremblementDans l'obscurité sincèreLes yeux clos et la voix graveMuse par trop immobile !Que me valait ton dédain ?Nos souffles étaient lointainsEt notre union fragileIl est bien mort ton esclaveAdieu ton titre ronflant !Il ne reste que mon corpsEt le plus doux des accordsL'autre flanc contre mon flancBrûlant les noirceurs suaves.
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