• C'est l'amertume qui te prend ô ma princesse
    Dans le tumulte inassouvi de ce vieux mage
    Dans les nuages un oiseau bat du plumage
    Que je conserve loin de toi Ô ma traîtresse

    Et toi tu ris Tu ris de moi Ô ma bougresse
    Parmi les femmes que je laisse en mon sillage
    Même si rien n'écœure plus qu'un maquillage
    Je veux te voir Ici ce n'est que peur Et stress.

    Et je serai annihilé sous tes piqûres
    Avant nous nous souhaitions à la revoyure
    Sommes-nous donc de ces mémoires de Kaboul

    Quand je serai chargé de joie et d'opulence
    Je reviendrai à tes côtés, sans contresens
    Et les marées en toi et moi toujours refoulent 

     Merci à Sheyla !

     

     


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  • La mer est folle c'est la foule en pleine liesse
    Dans le tumulte inassouvi de ce vieux mage
    Une puissance de tempête pourtant sage
    Et le danger au loin épie toute faiblesse

    Et toi tu ris Tu ris de moi Ô ma bougresse
    Mystérieux le vent bouscule et s'aménage 
    Pourtant aucun oiseau ne perd de son plumage
    Il nous faut voir Destin et son triste faciès

    Maintenant l'eau a des remous dans ses bordures
    Cette douleur se fait suture et puis coupure
    Comme un éclair en mon esprit rue et déboule

    Je ne suis rien Je suis trop fort et sans défense
    Poséidon ayez pitié et tolérance
    Le jour où l'âme se perd où la larme coule

    Merci à Cara-Elena pour sa participation :)

    Le formulaire des sonnets tempétueux  ici !


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  • Il régne dans la nuit
    Un froid à mordre l'âme
    Les brouillards éblouis
    Se dessinent en flammes

    L'ombre des réverbères
    Mathématiquement
    Se lie à la lumière
    A l'ombre du suivant

    Au loin fusent des cris
    De joie Plus rien ne bouge
    Et petit à petit
    Un pas foule un sol rouge

    Des hommes se rassemblent
    Parlent d'un air tremblant
    Ces hommes se ressemblent
    De par leurs vêtements

    Ils soufflent, adoucis
    La respiration lente
    Le front plein de souci
    Car la nuit fut violente

    La vapeur leur dessine
    Un halo inquiétant
    Plus loin. Une piscine
    Un corps flotte : un enfant. 

    Seconde version :

    Il régne dans la nuit
    Un froid à mordre l'âme
    Les brouillards éblouis
    Se dessinent en flammes

    L'ombre des réverbères
    Mathématiquement
    Se lie à la lumière
    A l'ombre du suivant

    Au loin fusent des cris
    De joie Plus rien ne bouge
    Et petit à petit
    Un pas foule un sol rouge

    Des hommes se rassemblent
    Parlent d'un air tremblant
    Ces hommes se ressemblent
    Jusqu'à leurs vêtements

    Ils soufflent, adoucis
    Respiration sifflante
    Le front plein de souci
    Car la nuit fut violente

    La vapeur leur dessine
    Un halo inquiétant
    Plus loin. Une piscine
    Un corps flotte : un enfant. 



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  • Le vent insupportable exhale des injures
    Il porte sur son front d'aigres relents acides
    Et glisse dans les blés ses doigts chauds et humides
    Et une odeur infecte dans la chevelure

    Il ne fait que souffler un esprit pathétique
    Au costume élimé, écailles de dragon
    Dont la jointure usée craque comme des gonds
    Qui se met à bouger, pris d'un désir unique

    Celui de respirer l'air froid et impavide
    D'en sentir l'âme par sa flûte et ses brûlures
    De jouer à l'abri du vent et du sulfure
    Et d'attendre la pluie que l'orage décide.
     


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  • Je possède les morts et les mots m'appartiennent
    Et le temple enfumé de ma bouche les sert
    Je recrache la cendre affolée, les persiennes
    En dessinent la danse éperdue. Je préfère

    Garder le mot aussi loin que l'âme le peut
    Et le lâcher dans un hommage un peu tardif
    Parler le mort, lui qui veille, autour de mes voeux
    Et l'exhumer de ma mémoire. Il m'est nocif

    Si je ne le partage à mon humanité
    Car un monde se fait à partir de ses restes
    Un langage construit par les mots oubliés
    La solitude pèse et la fumée empeste

    J'écrase ma lumière au coeur du cendrier
    Les mots y manquent d'air, l'air fait défaut aux morts
    Le seul souffle possible à ces spectres liés
    Se dessine en mon râle à travers un rai d'or. 

    À Bernard Noël.


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  • J'attends encore votre lettre, mon amour
    En ce printemps au soleil sourd, coupant le ciel
    Mon muguet noir, vivace, as-tu le regret court
    De ne me voir, toi qui nous disais éternels ? 


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  • Des masques sombres veillent
    Dans l'attente incertaine
    D'un serpent mécanique et métropolitain

    Bien cachée des soleils
    Sa masse souveraine
    Vient accoucher d'un râle éternel et succinct

    Les personae s'engouffrent
    Dans le monstre immobile
    En foules ordonnées par les cent orifices

    Et le ver souffle et souffre
    Il ahane et s'exile
    Systématiquement au prochain interstice

    Il agonise encore
    Et enfante à présent
    L'amas parasitaire et grouillant de costumes

    Mais reste dans son corps
    Pour encor quelque temps
    Un tas glauque et obscur de visages de brume

    Que tente d'égayer
    D'une musique fausse
    Un semblable exhortant la pitié généreuse

    Mélodie ponctuée
    Des peines du colosse
    Et des cris de folie dans la houle nombreuse

    La mimique implorante
    La moue du rejeton
    La musique s'éloigne et la pitié avec

    Le ver encor serpente
    Ahans et carillons
    Les visages sont durs et les esprits sont secs

    Et dans tout ce tumulte
    Ces fracas, ces insultes
    Le silence se fait soudain autour de moi.


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