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Par Morelon le 8 Septembre 2011 à 23:06
Triste village d'Hamelin
Vos bébés pleurent dans vos bras
Vos femmes meurent dans vos draps
Les rats vous bouffent votre painRegardez-vous, braves bourgeois
Tenir conseil et faire édits
Contre l'horrible maladie
Qui vous noircit l'âme et les doigtsMais mes amis, je vous promets
De vous livrer les rats dans l'heure
Et d'abréger tous ces malheurs
Evidemment contre monnaieIl me suffit de vous jouer
Un mélodieux petit morceau
Qui plaît aux rats, de ce pipeau
Ils me suivront, tout enjouésDisons que mille écus iront
Topez-la moi, faisons affaire
Je partirai à la rivière
Où ces vermines se noierontVoici l'église brave gens
Louez Celui qui m'amena
Pour délivrer le bourg des rats
Ce sera fait en un instantJe m'en reviens de la rivière
Où tous les rats, l'un après l'autre
Tels des cadavres s'entrevautrent
Mais, mes amis, sont-ce des pierres ?Lâchez les chiens, pourceaux ingrats
Il ne vous reste désormais
Que ces bâtards, affreux et niais
Pour vous garder des prochains ratsBourgeois miteux que je maudis
Prenez bien garde à mes paroles
Votre avarice la plus folle
Vaudra la pire maladieCar oui, la peste n'était rien
Ni la famine, ni la gale
Il y a bien plus infernal
Que d'être esclave de la faimOh oui mes chers, soyez craintifs
Je vais causer un cataclysme
De la douleur le paroxysme
Je m'en prendrai au plus chétifAu plus chétif de tous vos biens
A la récolte la plus rare
Et la plus chère entre tout car
La femme en a grain et terreauOui, villageois, oui paysans
Je sens l'effroi qui vous tiraille
Oui, c'est le fruit de vos entrailles
Je vous prendrai vos chers enfantsA moi forêt, à moi montagne
Inspirez-moi la mélodie
Qui sortira l'enfant du lit
Pour les guider dans la campagneA moi l'enfance, et la mémoire
Inspirez-moi une chanson
Une berceuse de poupon
Pour enlever la peur du noirA moi le luxe, à moi la soie
Inspirez-moi de beaux refrains
Pour de beaux vierges sans destin
Qui pourraient craindre le grand froidA moi les bœufs, et les moutons
Inspirez-moi la mélodie
Qui pour l'enfant au pied meurtri
Des cailloux garde les petonsA moi la pluie, à moi l'orage
Inspirez-moi une parole
Vous prohibant de toucher sol
Qu'il n'ait de pluie sur l'enfant sageA moi le vent et la rivière
Inspirez-moi une oraison
Pour que les filles et les garçons
Ne quittent la nuit meurtrière.Et toi pipeau, joue-moi cet air
Si doux et tendre, et si joli
Tire ces gosses de leur lit
Et venge-moi, molesté hier.À Nyx. Pour aussi longtemps que le monde tiendra.
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Par Morelon le 8 Septembre 2011 à 00:37
Mes souvenirs avaient un goût d'espoir
Ma nostalgie s'ouvrait sur le bonheur
De voir un jour pointer l'aube meilleure
Et me prenait l'envie de vous revoirJe baladais mes doigts bien maladroits
Sur ma guitare pour y composer
Des chansons douces ou un peu osées
Et je pensais qu'aimer était un droitNe cherche plus, enfant, ce doux pipeau
Sens le grand froid déposer sur ton corps
Le doux parfum de l'espoir le plus mort
Sens cette odeur se poser sur ta peauPensez-vous donc être part de ma vie ?
J'en suis navré, car je vais alors vous blesser
J'ai le projet de partir visiter
D'autres rivages par mers et pays.
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Par Morelon le 7 Septembre 2011 à 19:53
Parcourant la terre d'un pas de velours
Le Loup solitaire se veut le plus fort
Sa tête si fière devant l'arbre mort
Contemple les pierres du roc le plus lourdLa lune l'éclaire d'un rayon funeste
Il aime la guerre quand elle est bien sombre
Le gibier se terre tout au fond des ombres
Et la lutte amère se fait manifesteCours, le Loup sent ton odeur.
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Par Morelon le 7 Septembre 2011 à 17:07
Dans la fraîcheur des étoiles
Le Loup rejoint sa tanière
La Lune se fait un voile
Plus fin que le voile d'hierEncore le Loup a faim
Encore le Loup se meurt
Et l'hiver se fait malin
Sans pitié et sans douceurEt le Loup doucement couve
Un appétit que rien n'apaise
Et le retour de la louve
Repose comme une braiseLe Loup est seul dans son antre
Regarde la Lune en sang
Retentit l'appel du ventre
Va, Loup, va chasser le vent.
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Par Morelon le 7 Septembre 2011 à 16:40
Le ciel est blanc comme une robe d'été
Rayé de bleu comme une robe d'été
Souple et léger comme une robe d'été
Et plein de sel comme une robe d'été.Le ciel est blanc comme l'écume de mer
Rayé de bleu comme l'écume de mer
Souple et léger comme l'écume de mer
Et plein de sel comme l'écume de mer.Le ciel est blanc comme l'onde des marées
Rayé de bleu comme l'onde des marées
Souple et léger comme l'onde des marées
Et plein de sel comme l'onde des maréesLe ciel est blanc comme le vide en mon cœur
Rayé de bleu comme le vide en mon cœur
Souple et léger comme le vide en mon cœur
Et plein de sel comme le vide en mon cœurAucune joie ne le ponctue de sa trace
Aucune peine n'y imprime sa face
Ce n'est qu'un ciel que vient parfois consteller
L'indifférence d'une nuit étoilée
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Par Morelon le 7 Septembre 2011 à 16:38
Plaignez-vous du tumulte
Plaignez-vous de la pluie
De ce qu'on vous détruit
Les objets de vos cultes
Pleurez donc sur la mort
Sur ce qui est brisé
Pleurez sur ces pensées
Qui vivotent encoreJe vis loin du bonheur
Et loin de la souffrance
Vivant heure après heure
Une seule existenceParlez de vos orages
Comme d'une tempête
Regardez les parages
Et ne soyez en fêteGardez votre ironie
Gardez votre sarcasme
Ce sont les plus grands prix
D'une vie de fantasmesJe vis en solitaire
Me parlant à moi-même
De ces voix-là qui m'aiment
Le moins seul de la terreCriez sur le ciel bleu
Et sur l'amère absence
De ces moments heureux
Quand il pleut sur la chanceGeignez sur le destin
Qui vous prive et vous rend
Les miettes d'un festin
De la cour des tout grandsJe laisse vos malheurs
Dans les mains de qui veut
Je leur souhaite mes vœux
Et je garde mon cœur.
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