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Bonjour tout le monde. Sacré bout de temps, non ?
Je ne pense pas que je vais continuer de manière aussi soutenue l'écriture poétique, en tout cas pour le moment. Je vais plutôt reprendre le concept de mon premier blog, Culture Populaire. Mais nous verrons cela après les examens.
Bonne journée !
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Je suis devant un bar. J'ai le regard vague, j'ai encore trop bu. Mais l'autre est encore là pour me surveiller, heureusement. Hé. Dis quelque chose. "Blaine, tu devrais rentrer", n'importe quoi. Quelque chose qui me fasse bouger. Laisse tomber, je vais me mettre en route. Je pars du porche du bar devant lequel je traînais depuis une heure.
Vu une fois.
Je suis dans une des rues voisines du bar, et je suis frappé de vertige dans la noirceur dorée des lampadaires. J'aperçois un autre du coin de l’œil. Celui-ci me contemple de haut, prétentieux dans son immobilité. Me regarde-t-il vraiment ? Il a l'air de regarder vers mon imbibée personne.
Vu deux fois.Je suis dans le métro. Comme je devais m'y attendre, quelques autres me regardent. Qu'êtes-vous ? Veillez-vous sur moi ? J'aimerais en savoir plus sur vous. Pourquoi ne parlez-vous pas ? Je ressens de plus en plus fort les effets de l'alcool.
Vu trois, quatre, cinq et six fois.
Je suis dans un état second, le long du canal. Un état tiers, même. Désespérément seul. Ma démarche est désynchronisée avec ma volonté de rentrer au plus vite. Au loin, il me semble apercevoir un autre. Je lui fais signe de la main. Pas de réaction.
Allez, fais quelque chose. Tourne-toi vers moi.
Je me fixe devant l'autre. Toujours rien.
Vu sept fois.
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Monseigneur Léonard
Mange en rose, dur lion
Or Danneels migre nu
Alors démon uni règne
Nargue mon sein drôle
Il mena Rondé, songeur
À l'onde morne, grise, un
Mignon s'en élourdera.
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I will kiss you. I will kiss you.
Les rues partent d'un rire aux éclats nostalgiques
Que perce la fumée d'une sèche amertume
La noirceur embellit les chaussées névralgiques
Et ma respiration aussi, tant que je fumeI will kiss you forever on nights like this.
Brillante, ocre ténèbre aux accents électriques
Autant d'obscurs briquets qui à mes pas s'allument
Edens artificiels et Enfers alcooliques
Cité de mille morts que les ombres consumentAnd I forget how to move when my mouth is this dry.
Du souffle ardent s'en vont des spectres squelettiques
Qui meurent au poumons d'un trépassant qui hume
Rideau sur leurs ballets, leurs danses excentriques
Tu es tellement belle ainsi dans ce costumeYeah I like you in that Like I like you to scream.
Cette ville est secrète, abandonnée, mythique
Son goût comme le tien, l'écorce d'un agrume
Cette nuit est à toi, ténèbre magnifique
Et à toi je soumets tant mon corps que ma plumeThe aching kiss before I feed The stench of a love for a younger meat.
Les rues partent d'un rire aux éclats nostalgiques
Que perce la fumée d'une sèche amertume
La noirceur embellit les chaussées névralgiques
Et ma respiration aussi, tant que je fume.I will kiss you forever on nights like this.
Les paroles en anglais proviennent des chansons The Same Deep Water as You, Homesick, Fascination Street et Disintegration, de l'album Disintegration (1989), du groupe The Cure.
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Il pleut dessous les toits, je le sens sur ma peau
Je le vois sous mes yeux étonnés mais certains
Il pleut sous les plafonds des tunnels du métro
Une averse incendiaire aux reflets assassins
La froideur m'envahit, la sueur me saisit
La douleur m'alourdit et mon cœur s'affaiblit
Il pleut dessous les toits et je suis un fardeau
Étalé sur le quai. J'entends le bruit de freins
Mourir dans la station sous la chanson de l'eau
Des battements de pluie de plus en plus lointains.
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Un homme se dressait, figé, au cœur d'un champ
Il portait en ces bras dix mille années d'histoire
Et enfin délié, il exposait au vent
La peau nue de son dos sous une lune noire
L'escarcelle comptait quelques graines vivaces
Engendrées par les arts, méthodes infinies
L'homme était submergé de culture et de chasses
Tant de temps, de sagesse et parfois de lubies
Tant de raisons enfin, qui faisaient un décor
Vide à force de plein dans l'esprit de ce hère
Tant qu'il se crut privé de méthode et d'effort
Et libre se pensant, cultivait un désert.
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Je ne suis pas champêtre et aspire au voyage
Je ne peins pas la mer et désire la vague
Je ne décris pas l'air mais envie le sillage
Des brumes et odeurs des sapins qu'on élague
Suis à peine poète et le trouble m'attend
Loin des plumes, de l'encre hélas bien trop étale
Minime je suis, me veux important
La montagne je guette et languis dans les salles
Ah ! Lumières du feu, surpassez les urbaines
Qui comme hommes montez du sol vers la noirceur
Moi qui vis du futur, je n'attends qu'une aubaine
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !Je promets vœux et vœux et me voudrais volage
Manie le verbe seul et manque de la dague
Je tombe rarement ; mais à quand les naufrages ?
Aller toujours d'avant mais ici je divague
Je suis le tendre agneau qui ouït de Satan
Je me cherche bandit tout empli de morale
Qui passé par la peur devient brave et puissant
Se riant de l'archer, des vapeurs sépulcrales
Je veux fuir la tribune au profit de l'arène
Être un aventurier, quitter le créateur
Combattant au hasard, sans désir et sans haine
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !Austère je m'enquiers des étreintes peu sages
Partant des magasins pour manier la madrague
Si je devais finir, qu'on peigne mon visage
Au Panthéon des corps que la rivière drague
Laissant la toge pour l'habit de charlatan
Et la justice pour connaître bien et mal
Déjà j'aime sentir le froid envahissant
Des veilles de la faim, alors que suis morfal
Un démon semble avoir éparpillé les graines
D'une grande échappée empreinte de bonheur
De brûlures aussi, mais qu'est-ce que la peine
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !Mes princes, mes amis, ne saurais dire quand
Les adieux frapperont d'un rythme de cavale
Me viendra de partir cette envie souveraine
Et mon plan d'à jamais libérer les ardeurs
Se concrétisera en courant monts et plaines
Pour m'enfuir des cités, ténébreuses chaleurs !À Jean Teulé.
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