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Dans ce post, une adaptation poétique d'une "chronique", ces histoires (parfois autobiographiques) qui fleurissent sur Facebook, narrant en général les aventures et mésaventures d'un(e) adolescent(e), dans un style, une syntaxe et une orthographe souvent navrants.
Attention : des sujets graves sont traités ici avec légèreté. Si vous êtes offusqués, c'est normal.
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I
Je sens l'air filer sous mes doigts
Une pression de la phalange
Un basculement et je change
Brusquement de direction. VoisMes ailes magnifiques, blanches
A en aveugler le soleil
Au dessus des monts et merveilles
Je vole, me dresse, me penchePlus près des étoiles, le gel
Se fige sur mes bras glacés
Je sens mon regard s'effacer
Je ne peux plus bouger mes ailesDans le sillon de ma descente
J'entraîne de petits flocons
Ensemble nous virevoltons
Dans une spirale brillanteA terre je suis endormi
Dans le profond sommeil des limbes
La neige immaculée me nimbe
D'un blanc éclaté teint de gris.II
Au-dessus des eaux un ange est tombé
Et du sol et des airs une musique
Aux accents rêveurs et mélancoliques
A me faire pleurer, enfant bergerLa neige danse sur ce triste thrène
Elle crisse sous mes pas vers la mer
Les vagues gelées semblent être fer
Un ange est mort, la mer cache sa peineJe pose un pied sur la glace si frêle
Mais elle ne se brise pas. Je marche
Vers cet ange. Ses ailes font une arche
La musique retentit, éternelleL'ange est un homme. Un garçon grand et fort
Ses cheveux figés par le froid sont blonds
Je ne le connais pas, mais la chanson
Qui m'entoure me fait pleurer sa mort.III
Dors, mon amour, encore, sous la couverture
De mes plumes, Icare n'est pas mort, il vit
A jamais dans le cœur de son père endeuillé
Il s'est fait un grand lit des plumes effeuillées
sous la chaleur du soleil dont il n'a plus envie
Il dort, le petit ange, loin de toute aventureNon mon fils, jamais plus les cruels éléments
N'atteindront ta personne, sois sûr de cela
Que ton papa est là, et que tout va bien
Ne nous quittons plus, fils, ne brisons plus ce lien
Morts Roi Minos, Minotaure, voici le glas
Des monstres qui peuplent ce monde encor vivantTu es à l'abri, mon fils
Toi, mon unique
Mon magnifique
Toi, mon sacrifice
Icare n'est plus
Qu'un souvenir
Un simple rire
Ange déchuEt moi son père, je ne pus me résoudre à le perdre. Depuis ce jour je guette le moment, quand Icare frappera à ma porte, et nous nous prendrons dans les bras l'un de l'autre. Je ferai la plus belle des hécatombes pour en remercier les dieux. Chaque jour un peu plus de vent s'entasse dans mes yeux, et avec les étoiles je guette le bruissement d'ailes libérateur.
Reviens, Icare! Reviens, mon fils !
A mon père.
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Je m'étais déjà essayé à l'exercice ulcérations, inventé par Georges Pérec ; écrire un poème avec des vers de 11 lettres, ulcérations. Comme c'est a contrainte du mois de l'OuLiPo, allons-y, Alonso !
Ulcérations
Crise louant
Le court sain
Si un crotale
s'en croulaitCourtise l'an
Le craint sou
Soit lu rance
Crois-tu l'âne ?Court-il à Ens
Le courtisan ?
Le roi suçant
Ton Escurial ?
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Ces derniers jours, j'ai pu voir le système judiciaire belge à l'oeuvre, et ce n'est pas très réjouissant.
Commençons par un petit rappel des faits.
Depuis quelques années, le Palais de Justice de Bruxelles est en rénovation. C'est un bâtiment impressionnant, datant de 1860, plus grand que la Basilique Saint-Pierre à Rome, construit par Joseph Poelart et inauguré après la mort de ce dernier (je ne peux me retenir de préciser qu'une grande partie des fonds nécessaires à la production de cet édifice a été trouvée grâce à l'esclavage du Congo belge. Yay).
Pour en revenir à sa rénovation, vous remarquez sur l'image que le bâtiment est surplombé par une coupole, qui fut dans les premières parts de l'immeuble à être rénovées. Et, dans les jours qui suivirent sa rénovation, un mystérieux tagueur a été y inscrire un graffiti "IDEAHOT"
Acte répréhensible, lamentable, stupide. Mais le tagueur s'en est sorti pendant longtemps, étant donné qu'on a jamais réussi à l'attraper, jusqu'à la semaine passée, et il est actuellement en détention préventive. La Chambre du Conseil vient de confirmer sa détention pour un mois.
Quel est le problème ?
La détention préventive est une mesure qui sert à maintenir en détention des personnes qui doivent être jugées prochainement. Ces personnes sont celles qui risquent de quitter le territoire ou de causer des dommages en étant en liberté. La compensation de cette mesure se fait dans l'exécution de la peine ; par exemple, si un homme (ou une femme) est mis en détention préventive trois mois et ensuite est condamnée à six mois de prison, il (ou elle) devra purger seulement trois mois de prison.
Quelles sont les conditions pour prononcer une détention préventive ?
1) Il faut que la peine puisse atteindre un an d'emprisonnement.
Donc, le maximum de la peine déterminée pour l'infraction doit être d'un an minimum. Je ne dispose pas des informations suffisantes pour dire si cette condition est respectée. La loi qui pénalise le graffiti (loi du 25 juin 2007) prévoit un mois à six mois d'emprisonnement (plus une peine d'amende). Mais elle prévoit aussi un allongement jusqu'à un an d'emprisonnement si le délinquant a été condamné pour dégradation ou graffiti dans les cinq ans. Il y a donc une incertitude : si le tagueur n'a pas été condamné au cours des cinq dernières années, la détention préventive est alors illégale. De plus, bien des délinquants risquant des peines bien plus lourdes ne sont pas mis en détention préventive, par manque de place.
2) Il faut prouver l'existence d'indices sérieux de culpabilité.
Dans ce cas-là, pas de soucis, le tagueur est en aveux.
3) La détention préventive ne peut constituer une répression immédiate ou toute autre forme de contrainte.
Pour cette condition, il est très difficile de ne pas penser qu'il ne s'agit pas d'une forme de répression immédiate. Il est aussi difficile de prouver que les motifs de détention sont différents de ceux dictés dans le mandat d'arrêt. Mais dans ce cas : c'est le lieu de travail même du juge d'instruction qui s'est vu détérioré ; le cas est fort médiatisé, ce qui tend à faire penser que le juge d'instruction a voulu "faire un exemple".
4) L'absolue nécessité pour la sécurité publique
Sérieusement, qui pourrait penser qu'un tagueur sur qui une peine de six mois ou un an de prison et de 156 à 1200 euros d'amende, en plus du remboursement des réparations (20.000 euros) serait assez stupide pour recommencer ? Et encore faudrait-il que l'on considère qu'un graffiti est une menace contre la sécurité publique. Et serait-il scandaleux que quelqu'un puisse être en liberté avant un procès pour une telle infraction ?
L'infraction que constitue le graffiti est également soumise à d'autres conditions en matière de détention préventive, puisque la loi belge prévoit des conditions supplémentaires pour les peines en-dessous de 15 ans de réclusion :
1) Le danger de récidive.
Comme je l'ai dit plus haut, quel est le danger de récidive ? Est-il plus grand que celui d'un arracheur de sac qui est beaucoup plus susceptible de recommencer ?
2) La crainte de fuite.
Le risque de fuite hors du territoire belge, pour quelqu'un domicilié, bénéficiant d'un revenu en Belgique (ce qui est le cas de notre tagueur) est beaucoup plus élevé que celui de nombre de délinquants non-résidents en Belgique. Et pour cela, la détention préventive pour cet homme est injustifiée.
3) Le risque de collusion (accord) avec des tiers ou de disparition des preuves
L'enquête à propos d'un éventuel complice est en cours, et pour ce qui est de la disparition des preuves, le tagueur est en aveux... Cela semble un peu léger comme critère, dans ce cas.
J'émets des doutes quant à la légalité de la détention préventive, mais je ne me prononce pas sur la question, ne disposant pas des informations nécessaires. Par contre, je crains fort une partialité certaine pour les différentes raisons (je synthétise ici les griefs mentionnés plus haut) :
- L'infraction est punie d'un maximum d'un an de prison en cas de récidive, alors que pour plus grave, on ne prend pas cette mesure.
- La détention requiert une nécessité de la sécurité publique, alors qu'on ne met pas des individus bien plus dangereux en détention préventive.
- L'infraction est dirigée contre le Palais de Justice, ce qui tend à faire croire qu'il s'agit d'une vengeance "personnelle".
- Est-il nécessaire de mettre en détention quelqu'un qui non seulement a avoué, mais en plus ne présente que peu de risques de s'enfuir de Belgique ?
Pour cela, je soupçonne les juridictions d'instruction de partialité.
Pourquoi fais-je un article sur le blog à propos de cette affaire, qui somme toute n'est pas si importante, et ne me touche pas personnellement ? Parce que pour moi la Justice ne doit pas faire de différences entre les infractions qui touchent ses institutions et celles qui touchent Monsieur Tout-le-monde. Pour moi même quelqu'un qui commet un acte aussi lamentable que de taguer le Palais de Justice a le droit d'être traité avec les mêmes égards que n'importe qui, et j'espère même personnellement que la punition sera à la hauteur de l'infraction. Mais la Justice doit être juste.
Sources ; M.-A. BEERNAERT et autres, Introduction à la procédure pénale, Bruxelles, La Charte, 2011, passim.
http://www.secunews.be/fr/news.asp?ID=376
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/1518688/2012/10/17/Le-tagueur-du-Palais-de-justice-arrete.dhtml
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Hello tout le monde !
Alors, par quoi commencer pour ce journal de bord ?
- Je commence ma troisième année de BA en droit (licence pour les plus français d'entre nous), avec la ferme intention de faire un meilleur score qu'en deuxième ! Toujours en bilingue français anglais, toujours à Saint-Louis !
- A propos de Saint-Louis, mon université lance un concours de nouvelles pour étudiants et personnel académique des facultés, concours sur le thème "écrits meurtriers". Thème un peu bateau, mais peu importe, j'ai déjà écrit une ébauche, et je la travaille pour le 13 décembre.
- Sinon, cette année je prends un job pour me faire un petit fonds pour le permis ; d'ici un an, Morelon se déplace à moto ! Me voilà donc agent à 4uCampus, je propose des réductions sur des abonnements à des magazines aux étudiants. Et pour cela, je harcèle les étudiants en question sur les campus, et je suis aimé pour cela ! (fichtre, je manie bien le sarcasme)
- Cette année scolaire, je vais me concentrer plus sur la nouvelle, donc je publierai peut-être un peu moins, mais j'essaierai de garder un bon rythme !
- Sinon, je pète la forme !
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Do you believe in gravity?
Let me give you this leap of faith
If I die Remember my face
Ashes, ashes, we all fall hereStay with me and sing Notre-Dame
There's nothing here but a sad slob
Give me a hug, give him a sob
And then let's get the macadamAnd I'm alone by your shadow
Applauding sun as he declines
Simply waiting for a small sign
Under the wings of preying crowsCan I give you a small posy?
Do you want me to go away
With nothing else than a secret
Do you believe in gravity?Alors oui, les mots en italique se lisent à la française. Pourquoi ? C'est sexy, et celui qui veut mon poing dans la gueule peut l'avoir.
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