• Sonnet à Molière

    Un poète se rend au tombeau séculaire
    Novembre se fait gris et humide et glacial
    Un corbeau s'est dressé dessus un mémorial
    Le poète se rend au tombeau de Molière

    L'atmosphère est étrange et soudain fuse en l'air
    Une plume de jais ou bien blanc virginal
    D'un brun clair guilleret ou bien d'un bleu spectral
    Et les oiseaux entre eux font un petit concert

    Le poète s'étonne à la vie incongrue
    Et la gorge serrée il écoute les cimes
    Les notes par milliers qui tombent, tombent drues

    Rêve, poète, rêve à tous ces écrivains
    Rêve donc d'une mort dans la gloire et l'estime
    Rêve donc d'une noble et enviable fin.

    Ecrit à Paris (Méli-Mellow), 17 novembre 2012

    « Poème de métro (RER B)Regret »

  • Commentaires

    1
    Frère Jacques Profil de Frère Jacques
    Vendredi 30 Novembre 2012 à 03:13

    Une sonnet très belle et profonde. Je peux voir que l'héritage de Molière n'est pas coulé à la douleur.  Mais c'est quoi la conclusion de votre poème?

    2
    Vendredi 30 Novembre 2012 à 11:24

    Eh bien, il y a un contraste entre la vie en tant que phénomène qui apparaît au poète, et la vie du poète (et du dramaturge en l'occurrence) elle-même ; il y a un décalage entre la tombe et le fourmillement de vie, qui renvoie le poète à sa propre mort, et son inquiétude est de mourir oublié. 
    La pointe du sonnet est fort différente car c'est une "pointe" d'inquiétude. 

    Voilà voilà ^^

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Frère Jacques Profil de Frère Jacques
    Samedi 1er Décembre 2012 à 02:49

    Ah OK je comprends... la thème est cela de la poète inquiet pour son héritage et mémoire.

    4
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 09:45
    L'âme s'enfuit du corps avant d'être assouvie, Comme un triste convive en allé au milieu Du généreux festin que lui offrent les dieux, Quand de si tôt partir il n'avait point envie. Vous tous, dont la présence ainsi me fut ravie, J'évoque votre image en passant par les lieux Où nous allions ensemble, et je sens dans mes yeux Comme un goût de pleurer sur mon restant de vie. Nous ne chanterons plus, ni « Les copains d'abord » Ni le refrain qui dit « Saint Eloi n'est pas mort », Ni le chant de Mandrin, ni d'autres ritournelles. Perdant un camarade, on perd un peu de soi, Mais ainsi va la vie, avec sa dure loi, Existence fugace, et non pas éternelle.


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :