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Sonnet à Molière
Un poète se rend au tombeau séculaire
Novembre se fait gris et humide et glacial
Un corbeau s'est dressé dessus un mémorial
Le poète se rend au tombeau de MolièreL'atmosphère est étrange et soudain fuse en l'air
Une plume de jais ou bien blanc virginal
D'un brun clair guilleret ou bien d'un bleu spectral
Et les oiseaux entre eux font un petit concertLe poète s'étonne à la vie incongrue
Et la gorge serrée il écoute les cimes
Les notes par milliers qui tombent, tombent druesRêve, poète, rêve à tous ces écrivains
Rêve donc d'une mort dans la gloire et l'estime
Rêve donc d'une noble et enviable fin.Ecrit à Paris (Méli-Mellow), 17 novembre 2012
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Commentaires
Eh bien, il y a un contraste entre la vie en tant que phénomène qui apparaît au poète, et la vie du poète (et du dramaturge en l'occurrence) elle-même ; il y a un décalage entre la tombe et le fourmillement de vie, qui renvoie le poète à sa propre mort, et son inquiétude est de mourir oublié.
La pointe du sonnet est fort différente car c'est une "pointe" d'inquiétude.Voilà voilà ^^
L'âme s'enfuit du corps avant d'être assouvie, Comme un triste convive en allé au milieu Du généreux festin que lui offrent les dieux, Quand de si tôt partir il n'avait point envie. Vous tous, dont la présence ainsi me fut ravie, J'évoque votre image en passant par les lieux Où nous allions ensemble, et je sens dans mes yeux Comme un goût de pleurer sur mon restant de vie. Nous ne chanterons plus, ni « Les copains d'abord » Ni le refrain qui dit « Saint Eloi n'est pas mort », Ni le chant de Mandrin, ni d'autres ritournelles. Perdant un camarade, on perd un peu de soi, Mais ainsi va la vie, avec sa dure loi, Existence fugace, et non pas éternelle.
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Une sonnet très belle et profonde. Je peux voir que l'héritage de Molière n'est pas coulé à la douleur. Mais c'est quoi la conclusion de votre poème?