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Entends-tu au lointain l'éclosion des étoiles
Obscurcies par des draps aux reflets de moutarde
Et la ville la nuit l'illumine et la farde
De radiations aiguës blafardes brillants voilesFluides néons ténèbre acide guidez-moi
Vers l'aube claire et translucide aux doigts de vin
Sous l'ondée froide sombre et belle Sang divin
Tandis qu'on chante ulule et danse avec effroiLa nuit avale l'aube à peine est-elle née.
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Qu'il est heureux de voir sans fin tout l'horizon
Paix des étales mers au d'un souffle nu
Le monde entier retrouve enfin de sa raisonJe goûte enfin un court repos, fort, ingénu
Le lumineux silence inonde le battu front
Et âprement mon corps par l'onde entretenuIl me fallait l'eau transparente d'une autre âme
La communion d'un ciel sans taches cotonneuses
Et autrefois les flots allaient vagues furieuses
Lançant l'esquif d'un jet trop vif à l'obscur drameRappelle-toi le cri du vent quand la mer clame
Ô matelot qui vers l'abysse te rencreuses
Et souviens-toi au fond des vagues oublieuses
L'amour lointain Visage aimé de cette femme.
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Riant visage hélas songeur énigmatique
D'un doute grand masqué d'un voile trop à jour
Quel est ce trouble en l'onde azur bercée de blé
Est-ce un amour blessé il semble à votre atour
Et à votre oeil rougi pourtant si magnifiqueUn doux mystère à peine aimé, insignifiant
Dans une foule dense figée trop sérieuse
L'un lit, l'un dort et l'autre écoute sa musique
Chacun s'isole dans la bulle impérieuse
Le croisement des yeux est sourd, cruel, défiantVotre regard se perd encor et je m'alerte
Quelle tempête ignore-t-on, ou quelle faute
Comme je sens, est-ce un amour, une amitié
Est-ce donc pire, avez-vous cru la chose haute
Et votre deuil n'était rien plus que simple perte ?Face égarée dans l'océan de nos pensées
Votre chagrin sera bientôt billevesées.
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Je constellai mes mains d'une voûte de pluie
Sous les rayons dorés des lampadaires sourds
Tremblantes à la faim de futures amours
Aux ivresses des lois innées que l'on oublieAvais-je pu permettre Ô forces souterraines
Cet écart du pouvoir pour l'isolement traître
Alors que de ce ciel j'étais l'unique maître
Qu'avec le sang battait un espoir dans ces veines ?Fallait-il que tes yeux broient un regard perdu
Pour que d'un triste abîme un obscur dieu renaisse
Une étoile déjà coule en la nuit épaisse
Et trace le chemin que j'avais toujours vu ?J'étais seul maître à bord avant tout avant Dieu
Tourne un grand univers dont je suis le moyeu.
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Senteur des pins
Mes assassins
Courez les champs
Faites vos temps
Pelage noir
Bois tout ton soûl
Accuse un coup
De ma ciboire
Parfum des blés
Meurtre oublié
Féline envie
Je te délie
Ô grand plaisir !
Laisse-moi t’être
Un altimètre
À ton jouirVous écoutez Radio Déliquescence
Retournez-vous et embrassez votre essence.
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Réapprends-moi l’ivresse
La lumière de l’Oh! soudain
Les chairs une sans lendemain
Réapprends-moi sans cesseFais-moi vivre ton corps
Son cristal perlé de notre osmose
Rendu stygien à toute cause
Je viens aimer ton corpsÔ ma dionysiaque
Je t’ai attendu si longtemps
En rêvant l’insidieux serpent
Toi mon aphrodisiaqueA l’orée de l’instant
Que je pris à ton sein
Las ! Il est déjà temps
De retourner sereinJe ne te pleure pas
Vois-tu, je suis rodé
Et je sais, chair usée
Tu ne pleureras pas.
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