• Lorsque nos doigts s'effleurent
    Au bruissement des feuilles
    Dans l'aube pleine de noirceur

    Dans l'ombre du tonnerre
    Jouons le simple accueil
    Palmes et pluies au fil de l'air

    Au gré du foudroyeur
    A l'envi de mon oeil
    La courbe douce à moi s'éclaire

    La clameur de l'enfer
    Chante un céleste orgueil
    Réduisons l'univers à l'union de nos coeurs. 


     


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  • Les badauds attroupés Le drapeau est en berne
    Un drapeau noir et triste au mouvement flapi
    Le deuil est entamé La révolte est finie
    Et devient une idée que personne ne cerne
    Lisse Pure et nacrée

    Rien ne peut arrêter l'horlogerie funeste
    Car la mort nous relègue au rang de l'absolu
    Insipide parfait Mystère résolu
    On peut tout en tirer comme d'un manifeste
    Ou d'un livre sacré

    Les badauds ci et là questionnent le défunt
    D'un ignare cerveau se compose un éloge
    Réservant la critique aux plus intimes loges
    Pauvres révoltes dont les idées sont la fin
    La pensée massacrée.



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  • Regarde-moi dans le blanc des cieux
    Raconte-moi comme tu m'oublies
    Fais-moi pleurer, et fais-moi des plis
    Comme d'un drap d'amour nuageux

    Que n'étais-tu simplement idée
    Ou souvenir, mais tu es présente
    Sur ma peau par tes lèvres mordantes
    Nous scellions nos corps intimidés

    Le sceau est brisé. Depuis longtemps.


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  • Sais-tu, la chair est faible et la sienne m'est douce
    Nul regret ne peut nuire à mon souvenir d'elle
    De son corps de ses yeux de ses seins infidèles
    Sais-tu, la chair est faible et la sienne m'est douce

    L'absente confectionne une heureuse tristesse
    Elle en orne l'esprit, décor des solitudes
    Autrefois désirable et désormais bien prude
    L'absente confectionne une heureuse tristesse

    Pour la première fois, mon coeur n'est pas vidé
    Vois-tu, point de douleur dans ce seul palpitant
    Pour la première fois depuis l'âge d'enfant
    J'ai aimé une femme et non pas une idée.
     


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  • Passons donc cette vie sous des pans de silence
    Dans un confort stérile et loin les un des autres
    Que rien ne soit ni tien ni mien encor moins nôtre
    Passons-la donc loin de la moindre intelligence

    Sous un velours d'un noir profond aux reflets or 
    Pensant les hommes en pensant l'humanité
    En admirant comme on admirerait des morts. 


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  • Le petit orage
    Qui gronde
    Qui gronde

    La petite rage
    Qui germe
    Qui germe

    L'infime pensée
    Qui fronde
    Qui fronde

    L'infirme pensée
    Qui ferme
    Qui ferme. 


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  • Petit craquage des examens.

    Bois pour distraire ton envie Ton coeur râleur
    Bois pour l'enfant brisé en vol, laissé à terre
    Bois pour tous ceux ici, pour ceux qu'ont leurs malheurs
    Bois pour le vieux tout sec, isolé, grabataire

    Bois pour un monde simple Un monde de désirs
    Bois pour ne plus penser le temps d'une soirée
    Bois pour remettre en cause et bois jusqu'à gésir
    Bois pour tolérer même un sinistre enfoiré

    Que la raison ne soit qu'une simple fenêtre
    Et que la création ne t'appartienne plus
    Et que la boisson donne à une idée de naître
    Et de te revenir pour autant qu'elle plût

    Et quand l'esprit revient, qu'il réconforte l'âme
    Bois pour te réveiller, béant face à ce monde. 


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