Un ciel ocre gît
Sur la terre fraîche
Les étoiles n'en voient rien.

Le brouillard disperse
Une neige ectoplasmique
Sur un train fantôme.

Altérée par les années
Une vieille pierre
Pense sous l'hiver.

(sur l'air de "C'est les vacances" d'Ilona Mitrecey)

C'est le blocus, de droit à Saint-Louis
Des heures d'étude, souvent pendant la nuit
Le cœur qui bat, les anxiolytiques
Pour supporter des cours astronomiques
Une voix nous dit « Que fais-tu ? Etudie, bouge-toi le cul »

Ça y est j'y suis, Sources et principes du droit
Avec mes trois Codes Baccalauréat
La nuit je stresse avant de m'endormir
Les notes s'envolent, les chapitres défilent
C'est d'jà mieux que rien du tout, mais je vais devenir fou

C'est le blocus, c'est le blocus à Saint-Louis
C'est le blocus, migraine étude et compagnie
C'est le blocus, c'est le blocus à Saint-Louis
C'est le blocus, j'espère que c'est bientôt fini

Je crie, je pleure, mon lit est mon ami
Regarde l'heure, il est minuit et demi
Je mange un peu n'importe quoi c'est vrai
Un thé, ou deux, et puis je m'y remets
C'est d'jà mieux que rien du tout, mais je vais devenir fou

Le vendredi, je fais plus de sorties
J'invoque la neige comme prétexte pourri
J'ai tout bloqué, même mes amis sur Face
C'est décidé, j'aurai pas d'seconde sess'.
J'ai besoin de quelques notes, je demand'rai à mes potes

C'est le blocus, c'est le blocus à Saint-Louis
C'est le blocus, SPD et psychologie
C'est le blocus, c'est le blocus à Saint-Louis
C'est le blocus, Droit romain et philosophie

(solo)

C'est le blocus, c'est le blocus à Saint-Louis
C'est le blocus, English culture sociologie
C'est le blocus, c'est le blocus à Saint-Louis
C'est le blocus, sociologië et HDI

Qu'il est petit le rongeur
Saisi par la sombre chouette
Le silence déchiquète
Cet enfant pris par la peur

Que ce bateau est immense
Pris par des vagues plus grandes
La sinistre sarabande
De la mort, de l'innocence

Qu'il y a de vide en ce cœur
Que les vagues noires fouettent
Qu'une aile à frapper s'apprête
Dont les souvenirs se meurent

De monstrueuses macules
Brouillent toute référence
Et plus l'histoire s'avance
Plus mon prologue recule

Je ne sais plus rien de moi
Que ce que je suis ici
Et je vous conte un récit
Qui n'est pas vraiment de moi

Peut-être que cette histoire
Ne donnera pas le rire
Ou en fera une cire
Figée dans le triste soir

Je l'ai condamnée à mort
Ou plutôt à vie, scellée
Avec ses vagues ailées
Dans la boîte de Pandore.

Son ombre dans d'autres ombres
Danse
Je l'ai vue dans mes décombres
Chance

Elle est lumière
Elle seule est
L'être parfait
De mes prières

Sa silhouette de déesse
Pense
Sur cette terre en détresse
Rance

Elle est lumière
Elle seule est
L'être parfait
De mes prières

Ses yeux, eux, confus, oscillent
Lancent
Des éclairs contre la vie
Dansent

Elle est lumière
Elle seule est
L'être parfait
De mes prières

Je ne te vois
Que loin de moi
Pardonne-moi
Alleluia.

Il pleut des marrons
Il neige des feuilles
Nous marchons sur un ciel d'or.