• La plaine brûle d'un air serein
    Renaissance en tout temps oubliée
    Fais-moi tomber dans tes bras pliés
    Sens ; je ne pèse presque plus rien

    Je te tiens, fil de soie, découpé
    C'est un jeu de plumes étiolées
    Souvenir, porcelaine violée
    Eclair sur la maison de poupées

    Quel tumulte au-dehors, le tonnerre
    Craque de travers, le monde croît
    Il prend la forme d'une croix
    Deux bras brisés quand je te serre

    Quel sombre masque, et que de soupirs
    Que les ténèbres sont éclatantes
    Glauques et fantastiques amantes
    Aux plumes fatiguées de t'écrire.


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  • Tu devrais t'effacer aux ténèbres montantes
    On devrait se coucher et parler dans l'attente
    Et puis si d'aventure on entendait du bruit
    Dis-toi qu'on a raison d'avoir peur de la nuit
    Dis-toi que rode un monstre au coeur de ces usines
    Qu'il s'adonne au tapage en cognant les machines
    Le bruit de quelques billes lâchées dans des citernes
    Et quand le jour poindra on rira de nos cernes
    La chaleur de l'été ne quitte pas vraiment
    La moiteur de la nuit, le bleu du firmament
    Nous y avons joué au calme des prairies
    Pendant des jours entiers que la mort nous ravit
    On avait fait un feu dans un cercle de pierres
    Traversé la fumée de quelques conifères
    Je devrais t'avouer que tu n'existes plus
    Ton rire a les échos des arbres disparus
    Dans une forêt morte.

    Tu devrais t'effacer aux ténèbres montantes
    On devrait se coucher et parler dans l'attente
    Et puis si d'aventure on entendait du bruit
    Dis-toi qu'on a raison d'avoir peur de la nuit

    A Armand.


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