• Catulle III

    Pauvre Catulle, cesse de t'illusionner
    Et ce que tu n'as plus, tu dois l'abandonner.

    Ils ont brillé pour toi, ces soleils blancs, jadis
    Quand tu venais à cette femme avec délices
    Que nous aimâmes comme on n'en aima jamais
    Ce n'était à cette heure que joyeux méfaits
    Ce que tu désirais elle en voulait aussi
    Ils ont brillé pour toi, ces soleils blancs, jadis

    Aujourd'hui est refus et toi, faible, ne veux
    Ne suis plus ce qui fuis, et ne vis malheureux
    Mais endurcis ton âme, endurcis et résiste
    Adieu, la jeune fille, Catulle n'est pas triste
    Il ne te quérira jamais contre ton gré
    Mais toi tu t'en plaindras, n'étant plus désirée

    Vile, malédiction! Quelle vie tu auras !
    Qui donc t'approchera ? Qui belle te verra ?
    Qui donc tu aimeras ? A qui te dira-t-on ?
    A qui donc tes baisers ? Ces mordillements mignons ?

    Mais toi Catulle, résolu, fais-toi violence.

     

    Catulle, fragment 8.

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