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On y est !
(le roi des cabinets, on fait des p'tits paquets pour les anglais)
Ça y est, on passe un cap, celui des 500 posts sur le blog. Passage du cap des 500 posts, et récemment des 16 000 visites, aussi !Comme promis, je mets d'abord dans cet article les quelques 10 sonnets tempêtueux. Si quelqu'un s'amuse à mixer les poèmes entre eux, je posterai ce qu'il aura obtenu avec mention de son nom ou pseudonyme ! N'hésitez pas à le faire, ces sonnets m'ont pris un mois et demi de travail.
Voici donc les 10 sonnets !
1.
De dures tours face aux tourments soudain se dressent
Autour des caps cerclés de vagues, mer en rage
Tel l'horizon de la dentelle à ton corsage
Que je conserve en mon esprit que seule blessesFrivolité, le vent souffle et la roche encaisse
À l'ombre d'un fracas de trains sans aiguillages
Pourtant aucun oiseau ne perd de son plumage
Sur la falaise près l'hôtel "La Grosse Abbesse"Ensuite l'air devint d'un coup très doux, très pur
Il y a peu forêt craignait pour sa feuillure
A la manière dont moi fou je perds, maboulDevenu calme, étant soumis à ton silence
Donne-moi donc ton grand désir, ton exigence
Quand les amours, les désamours perdent la boule2.
Il faut beaucoup pour point mourir sous tes caresses
Dans le mépris de nos amis Notre entourage
Répétition perpétuelle Idiot filage
Que je préfère à t'oublier Enchanteresse !Je veux te voir venir au rang des poétesses
Émerveillés Émus devant un coquillage
Mais qui n'est point sensible au doux air du feuillage
Quand l'amour mêle et joie et haine et gentillessePlus tard Las ! l'air devient amer et la mer dure
Je ne voulais que nous ensemble à la courbure
Comme une mouche s'est désirée à l'ampouleSacrifié Te protégeant des turbulences
Je te rappelle au doux parfum de la garance
Quand tout autour de nous s'affaisse et puis s'écroule3.
Un marin dort Nimbé d'une aura de paresse
Dans le tumulte inassouvi de ce vieux mage
Au sombre instar du dieu du trouble et de l'orage
Que nous craignons pour sa vindicte chasseresseUn obscur dieu nageant dans l'eau et dans sa graisse
Dessus les ondes au couchant et son ramage
Cependant nul n'a pu différer son voyage
Dans cet aveuglement de l'or et des richessesAlors le mousse ensommeillé sent le sulfure
Le bâtiment ne puait guère que souillure
De cette ambiance qu'on retrouve en cage à poulePour s'en sortir le doux dormeur n'a qu'une chance
Poséidon ayez pitié et tolérance
Quand il mourra, par l'orde sable qui s'écoule4.
C'est l'amertume qui te prend ô ma princesse
Dans ces odeurs de gasoline et de cirage
C'est l'ordalie de ton orgueil ô mon courage
Que je titille quand j'ai par peur le feu aux fessesJe n'y crois pas Je ne veux pas que ça paraisse
Parmi les femmes que je laisse en mon sillage
Même si rien n'écœure plus qu'un maquillage
Dans les filets du très grand MéphistophélèsMaintenant l'eau a des remous dans ses bordures
Avant nous nous souhaitions à la revoyure
Fragment de roche qui s'ensable et qui crouleChantons encore l'hymne aimé de l'élégance
Soyons esclaves des folies et des vengeances
Une fois l'onde devenue l'immonde foule5.
Marasmes fous Idées qui n'ont jamais de cesse
À l'orée claire des forêts Jamais d'ombrage
Comme un désert privé de sel et de mirage
Ce n'est un feu ni un repos Une faiblesseEt toi tu ris Tu ris de moi Ô ma bougresse
Dedans le rêve inanimé Tu es mon gage
Et si je perds tu me reviens Me dédommage
Je suis pressé de me noyer dans tes prouessesEt je serai annihilé sous tes piqûres
Mes doigts pliés sur tes replis Ta reliure
Comme ton corps au mien d'amour d'amour se mouleUne fois l'air rempli de toi De l'impudence
Apprends-moi tout Le cœur La vie L'indifférence
Et les marées en toi et moi toujours refoulent6.
Je suis soumis Vaguement à l'onde traîtresse
Sous le ciel noir et puis sous l'ombre des cordages
Dans les nuages un oiseau bat du plumage
Au Panthéon Poséidon titille ArèsJe me souviens L'herbe verdoie Les vaches paissent
Le doux repos m'attend au soir et me soulage
Dedans la mer ce n'est que rage Un grand tapage
Je veux te voir Ici ce n'est que peur. Et stress.Je nous repense quand l'amour n'était pas mur
Mes yeux scellés dans un parfum de bois, de sciure
Dehors était une légende Elfes et goulesQuand je serai chargé de joie et d'opulence
Je reviendrai à tes côtés, sans contresens
Pour que les arbres bien vivants encor s'enroulent7.
La mer est folle c'est la foule en pleine liesse
Dans la clameur d'un bruit rempli d'enfantillages
Sur le bateau l'homme en oublie le bastingage
Et sur le ciel les dieux heureux rient et acquiescentRegarde ici Étrange vue Demande : "Qu'est-ce ?"
Mystérieux le vent bouscule et s'aménage
Dans un sursaut un coup de pluie un dérapage
Panique : viennent l'au secours Le S.O.S.Regarde-moi Cette fureur je n'en ai cure
Notre mémoire emplie de calme et de verdure
Au loin ce n'est qu'odeur de soufre aussi de fuelDieux de papier donnez-moi donc votre clémence
Je vous connais dans les plus belles de mes transes
Et voguons loin, près de Boston ou de Séoul8.
La marée heurte, les vagues montent et rabaissent
Les rochers graves Sont récifs pour le volage
Comme un passant Qui nous bouscule sans ambages
Dont je me moque et que je prends en pleine caisseReviens me voir sans moins de charme ou de finesse
Là où le mal ne se produit ou se propage
Malgré l'amour pour qui personne ne s'engage
Dans l'univers où tout est vague et tout s'affaisseAlors le calme devient doux comme une bure
L'amère mer est plus amère de froidure
Pour vivre il faut une poignée de kilojoules !Tombée, la neige est une blanche purulence
Je te désire pour l'ultime renaissance
Le jour où l'âme se perd où la larme coule9.
Sur l'océan Le dur Kraken remue sans cesse
Sur l'océan claqué et vieux Plein de rivages
Une puissance de tempête pourtant sage
Que je conserve loin de toi Ô ma traîtresseAu calme toute l'armée mange dans le mess
Sous les éclairs grondant Fumant Le bel outrage
Mais l'œil est vif Il se fait dur et sans partage
L'obscur oracle Hélas ! car même les mots blessentEt l'horizon se fait coupure et puis suture
Cette douleur se fait suture et puis coupure
Comme un éclair en mon esprit rue et débouleJe ne suis rien Je suis trop fort et sans défense
Laisse-moi être le pur monstre de faïence
Quand je retire un coup de cigue, c'est trop cool10.
Nous abordions les hauts rivages de la Grèce
Là où les rocs Vigies de nuit Guettent l'ancrage
L'esquif furtif au vent du Sud est au mouillage
Et le danger au loin épie toute faiblesseÔ Thyrésias dis-moi Périls Ogres Ogresses
Sous l'onde obscure et sous le ciel bardé d'orage
Un œil noirci perçoit sans doute les présages
Il nous faut voir Destin et son triste facièsPrends-moi encore en ton giron Ô ma souillure
Ramène-moi auprès de toi Les temps sont durs
Sommes-nous donc de ces mémoires de KaboulJe suis et fuis Je pousse et pouffe Je repense
L'orage est mort et je te veux Dernière chance
Et débarqué je prends les voies Ça y est je rouleVoilà pour les Cent Mille Milliards de Sonnets !
J'embraye tout de suite avec mon voyage aux USA qui date maintenant d'un mois (mes sonnets ont pris beaucoup plus de temps que prévu !), dont je ramène ces quelques photos (sélectionnées sur les 1600 faites lors du voyage) auxquelles j'ai ajouté un filtre hipster, pour rire. Please enjoy !
Coucher de soleil sur Central Park
Prise par la fenêtre du bus à Boston, Massachussets
Femme coréenne se recueillant devant le Mémorial pour la Guerre de Corée, New York
Prise par la fenêtre du bus pour Western New England University , Massachussets
Springfield, Massachussets
Drapeau en berne de la Boston School of Law
Étal de fruits et regard malicieux, New York
C'était un super voyage, et confrontés aux étudiants universitaires américains, on constate plusieurs choses :
- Tout le monde vient en jogging à l'université, ça contraste avec les universités belges...
- Les universités, par contre, sont magnifiques ! Par contre, l'envers de la médaille est que tout cela est financé par des lobbies. Je me suis payé une boisson fraîche dans une salle "Smith and Wesson"...
- Quand on leur parle de l'Europe, les connaissances sont assez... limitées. Quelques questions : "Vous avez Thanksgiving en Europe ?" ; "Vous avez des années bissextiles en Europe ?"
Voilà, je vous laisse avec cette nouvelle ; le recueil de 2012 avance bien ! Passez une bonne fin de vacances de Pâques !
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