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Sur le cadavre de la ville
Le monstre paît paisiblement
Il se sustente sans souci
On n'entend presque pas un bruit
Seul celui du monstre mâchant
Dans une ambiance trop tranquilleLes champs sont vides les prairies
Le souffle du vent se fait rare
Les chevaux ont tous disparu
Seuls, les amas de viande crue
Écœureraient les charognards
S'il en restait quelques scoriesPlus rien ne bouge à part le monstre
Et achevant de se nourrir
Il se relève et soudain feule
Son cri résonne d'abord seul
Puis on entend des pas courir
Géants arrivent d'autres monstres.
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La place était pleine de monde
Les religieux partout priant
Et les athées vides de science
Vénéraient dans leur ignorance
Un dieu caché Quand du néant
Sort une silhouette blondeUn homme blanc du blanc des yeux
Nu Presque Enfin D'un pagne ceint
Torse bardé de noirs motifs
Aux ongles durs comme des griffes
Aux cheveux durs comme du crin
Au regard dur et ténébreuxLe vol est lent et le ciel plein
Mille nuances colorées
L'ange est levé Il nous contemple
De ses yeux graves comme un temple
Le monde est prêt à l'adorer
Et soudain il ouvre ses mainsLe ciel est blanc et l'ange reste
En l'air il tient de sombres lances
La foule capte et veut s'enfuir
Mais déjà on se sent partir
Les cris précèdent le silence
Percés par les ombres funestesTous ont péri Plus un esprit
Ne dresse plus son poing fébrile
Vers le ciel pur qui l'a trahi
L'ange repart tout enhardi
Poursuivre sa mission stérile ;
L'ange repart, et il sourit.
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Tentaculaire et prophétique
Le cri s'élève en la campagne
Dans les vestiges de prairies
Dans le silence des amis
À son désir la ville stagne
Elle l'attend Vieille et lubriqueLes morts à table ont un repas
Digne de rois et ils partagent
La moindre miette avec les rats
Le cri poursuit son air d'orageLes morts se gavent de données
Ils en défèquent de plaisir
Les rats s'en donnent à cœur joie
Récupérant merdes et plats
Gardant de tout un souvenir
Jamais perdu ni pardonnéLe cri en ville est plus puissant
La pluie déferle sur nos pieds
Le mort se cache en frissonnant
On n'entend plus battre un clavierLe cri achève son parcours
Sur un charnier, le plus vivant.
2 commentaires -
Qui se plaît à écrire en vers ces derniers temps ?
Quelques vieux écrivains, quelques jeunes hippies
Mais à peine lit-on qu'on repose le livre
Encor la poésie ! Des trucs de bateau ivre
De goélands, demain dès l'aurore ou bien pis !
De rêve familiers, de rythmes endormants !Ce genre de propos fait saigner les tympans
De qui écrit en vers, sans nommer poésie
Les quelques mots rythmés qui se mettent à vivre
Les stances jumelées qui semblent se poursuivre
Par vraie humilité, par fausse modestie
Manque l'alexandrin dans ces jours peu chantants.
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C'est l'amertume qui te prend ô ma princesse
Sous le ciel noir et puis sous l'ombre des cordages
Comme un passant Qui nous bouscule sans ambages
Au Panthéon Poséidon titille ArèsEt toi tu ris Tu ris de moi Ô ma bougresse
Dessus les ondes au couchant et son ramage
Dans un sursaut un coup de pluie un dérapage
Panique : viennent l'au secours Le S.O.S.Et je serai annihilé sous tes piqûres
Le bâtiment ne puait guère que souillure
Comme un éclair en mon esprit rue et débouleDieux de papier donnez-moi donc votre clémence
Donne-moi donc ton grand désir, ton exigence
Une fois l'onde devenue l'immonde fouleMerci à étudianten3ebacdroit !
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La mer est folle c'est la foule en pleine liesse
Dans la clameur d'un bruit rempli d'enfantillages
Une puissance de tempête pourtant sage
Ce n'est un feu ni un repos Une faiblesseJe n'y crois pas Je ne veux pas que ça paraisse
Sous l'onde obscure et sous le ciel bardé d'orage
Cependant nul n'a pu différer son voyage
Quand l'amour mêle et joie et haine et gentillesseAlors le mousse ensommeillé sent le sulfure
Ramène-moi auprès de toi Les temps sont durs
Comme ton corps au mien d'amour d'amour se mouleJe suis et fuis Je pousse et pouffe Je repense
L'orage est mort et je te veux Dernière chance
Et voguons loin, près de Boston ou de SéoulMerci à Télégramme ! Son blog ici !
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De dures tours face aux tourments soudain se dressent
Les rochers graves Sont récifs pour le volage
Au sombre instar du dieu du trouble et de l'orage
Que je conserve loin de toi Ô ma traîtresseJe veux te voir venir au rang des poétesses
Là où le mal ne se produit ou se propage
Mais l'œil est vif Il se fait dur et sans partage
Dans les filets du très grand MéphistophélèsEnsuite l'air devint d'un coup très doux, très pur
Mes doigts pliés sur tes replis Ta reliure
Comme ton corps au mien d'amour d'amour se mouleChantons encore l'hymne aimé de l'élégance
Apprends-moi tout Le cœur La vie L'indifférence
Une fois l'onde devenue l'immonde foule-Merci à Kitari !
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