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Je possède les morts et les mots m'appartiennent
Et le temple enfumé de ma bouche les sert
Je recrache la cendre affolée, les persiennes
En dessinent la danse éperdue. Je préfèreGarder le mot aussi loin que l'âme le peut
Et le lâcher dans un hommage un peu tardif
Parler le mort, lui qui veille, autour de mes voeux
Et l'exhumer de ma mémoire. Il m'est nocifSi je ne le partage à mon humanité
Car un monde se fait à partir de ses restes
Un langage construit par les mots oubliés
La solitude pèse et la fumée empesteJ'écrase ma lumière au coeur du cendrier
Les mots y manquent d'air, l'air fait défaut aux morts
Le seul souffle possible à ces spectres liés
Se dessine en mon râle à travers un rai d'or.À Bernard Noël.
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That. Is. Freaking. Awesome.
Ceux qui me suivent sur ma page Facebook ont eu la nouvelle et le cours de la petite histoire en primeur, et je me rends compte que je n'en ai pas parlé sur le blog même.
Commençons donc par le début : il y a deux mois, j'ai regroupé certains de mes poèmes dans un recueil, qui cette fois ne comptait pas de haikus. En première partie de ce recueil se trouve ce que je considère être un de mes plus grands achèvements stylistiques ; les cent mille milliards de sonnets tempétueux. Cet ouvrage comptant plus ou moins cent trente pages, je me suis dit que je pouvais le proposer à édition.
Avant de continuer, je tenais à en parler : le monde de l'édition, ça coûte des sous. Les éditions Baudelaire, par exemple, proposent une publication "gratuite", avant de dire qu'ils font payer les frais de maquette ; entre 1500 et 3000 euros.
Comme moi étudiant et moi pas envie ni luxe engloutir somme folle, j'ai trouvé la perle rare des éditeurs : Edilivre, qui publie gratuitement sans aucun frais (et qui en fait se paie sur les premiers ouvrages, ce qui est l'idéal pour commencer).
Et voilà, il y a quelques semaines, je reçois leur réponse positive à la soumission de mon manuscrit. Après l'avoir un peu remanié, j'ai signé le contrat et l'ai envoyé par la poste. Après réception, ils m'ont signalé que la mise en page commençait.
Je suis donc très fier de vous annoncer la parution prochaine de mon premier recueil de poésie :
Cent Mille Milliards de Sonnets Tempétueux.
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Ici, un texte décousu où je me décharge d'une réflexion qui me trotte en tête. Et de par sa nature, je me dois de proposer ce texte à votre propre réflexion.
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J'attends encore votre lettre, mon amour
En ce printemps au soleil sourd, coupant le ciel
Mon muguet noir, vivace, as-tu le regret court
De ne me voir, toi qui nous disais éternels ?
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Des masques sombres veillent
Dans l'attente incertaine
D'un serpent mécanique et métropolitainBien cachée des soleils
Sa masse souveraine
Vient accoucher d'un râle éternel et succinctLes personae s'engouffrent
Dans le monstre immobile
En foules ordonnées par les cent orificesEt le ver souffle et souffre
Il ahane et s'exile
Systématiquement au prochain intersticeIl agonise encore
Et enfante à présent
L'amas parasitaire et grouillant de costumesMais reste dans son corps
Pour encor quelque temps
Un tas glauque et obscur de visages de brumeQue tente d'égayer
D'une musique fausse
Un semblable exhortant la pitié généreuseMélodie ponctuée
Des peines du colosse
Et des cris de folie dans la houle nombreuseLa mimique implorante
La moue du rejeton
La musique s'éloigne et la pitié avecLe ver encor serpente
Ahans et carillons
Les visages sont durs et les esprits sont secsEt dans tout ce tumulte
Ces fracas, ces insultes
Le silence se fait soudain autour de moi.
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Au détour d'une escapade dans une librairie de Bruxelles, je tombai sur une carte postale présentant le Questionnaire de Marcel Proust, le fameux élongateur de pensée aux sentences sino-muraillesques. Je ne résiste pas à l'envie de vous présenter mes réponses, et vous invite à commenter avec vos résultats (ou même à faire un article sur votre blog/site) !
Le principal trait de mon caractère : La gentillesse.
La qualité que je désire chez un homme : La franchise.
La qualité que je préfère chez une femme : La culture.
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : L'ouverture d'esprit.
Mon principal défaut : La paresse.
Mon occupation préférée : Lire/rêvasser.
Mon rêve de bonheur : Vivre en alternance : un an sur une île avec mes livres, un an dans le monde.
Ce que je voudrais être : Poète maudit vivant de ses oeuvres à la flamme d'une vétuste bougie.
Le pays où je désirerais vivre : La Belgique me convient bien.
La couleur que je préfère : Le vert.
La fleur que j'aime : Le coquelicot. Il ressort bien sur le vert.
L'oiseau que je préfère : Le moineau.
Mes auteurs favoris en prose : Camus, Sartre, Rowling, Vian...
Mes poètes préférés : Verlaine, Nietzsche, Rilke...
Mes héros favoris dans la fiction : Rincevent (Les Annales du Disque-Monde), Colin, Meursault...
Mes héroïnes favorites dans la fiction : Electre, Hermione Granger...
Mes compositeurs préférés : Chopin, Verdi.
Mes peintres favoris : Picasso et la plupart de ses contemporains (et Jackson Pollock !)
Mes noms favoris : Victor (évidemment), Sacha, Paul.
Ce que je déteste par-dessus tout : L'accordéon dans le métro.
Caractères que je méprise le plus : Comic sans MS. Non, le manque d'humour.
Le fait militaire que j'estime le plus : La paix, étonnamment rare.
La réforme que j'admire le plus : La réforme qui a mené à un enseignement public non confessionnel.
Le don de la nature que je voudrais avoir : Pouvoir lire vite et tout retenir.
Comment j'aimerais mourir : La noyade. (Oui, c'est trash, mais tu as vu la quetion aussi ?)
Etat présent de mon esprit : Fatigué.
Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence : Celles inspirées par la nécessité, et celles commises pour atteindre un bien commun.
Ma devise : J'en ai plein, selon les circonstances. Je dis toujours : "Une devise, c'est dangereux."
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