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Elle a des poses longues et tendres
C'est une femme d'un or très pur
Elle a un faste d'enluminure
Ses mots sont les plus doux à entendreElle est assise sur un fauteuil
Et le soir long la fait s'assoupir
Ses yeux clos taisent un soupir
En face d'elle tout est en deuilComme si toute trace de vie
N'était que volute de fumée
Disparue dès que fut allumée
Un cigare, désir assouviElle a le souffle un petit peu rauque
Un peu gêné et un peu lassé
Y a-t-il des traces dans son passé
Qui soient terribles ou qui soient glauques ?Statue enveloppée d'une robe
De couleur vague face à son teint
Pâle rougi du bout de ses mains
Dix fruits très rouges qui se dérobentA ma bouche, elle s'en va, mais reste
Juste à portée de mes yeux vides
Elle émerge comme une Atlantide
Vue des ruines mortes au sud-ouestAdieu ma chère, votre présence
Affligent ma pauvre âme souffrante
Autant que si vous étiez absente
Alors laissez-moi à mon errance
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